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Coopérer / Collaborer

Ces deux notions, très à la mode, sont presque devenues des injonctions dès que l'on parle de projet collectif. Souvent peu comprises, elles sont utilisées l'une pour l'autre. Voici quelques clarifications.
Rappelons toutefois qu'au delà des mots, ce qui compte surtout c'est de mettre en oeuvre les postures et les techniques qui permettent aux gens de faire ensemble dans la joie et l'efficacité !

Que dit le dictionnaire (Larousse) ?

Coopérer
Prendre part, concourir à une œuvre commune ; contribuer, participer, collaborer
Collaborer
Travailler de concert avec quelqu'un d'autre, l'aider dans ses fonctions ; participer avec un ou plusieurs autres à une œuvre commune

et avec l'aide de la philosophie ?

Eloi Laurent dans son livre "L'impasse collaborative" nous aide à y voir plus clair.
il résume la chose de cette façon : "On collabore pour faire, on coopère pour savoir"

Coopérer
Coopérer, c'est oeuvrer librement de concert, y compris - et c'est le point fondamental - dans un but autre que la survie, la reproduction ou le travail.
Pour E. Laurent, la coopération peret avant tout aux humains d'améliorer leur connaissance d'eux-mêmes, des autres et du monde. La coopération humaine est sans équivalent dans le monde du vivant car elle est une quête de connaissance partagée plusq u'une simple collabraotion limitée à l'accomplissement d'une tâche en commun. Loin d'être un outil au service de l'utilité et de l'efficacité, la coopération prend donc la forme d'une intelligence collective à but illimité.
Parce que coopérer, c'est apprendre à connaître ensemble, la coopération transforme les humains en pédagogues les uns pour les autres.
Collaborer
Pour E. Laurent, on pourrait penser que coppérer et collaborer son deux synonymes (comme le laisse penser d'ailleurs le dictionnaire). Il n'en est rien. et pour au moins 3 raisons :
  • la collaboration s'exerce au moyen du seul travail, tandis que la coopération sollicite l'ensemble des capacités et finalités humaines.
  • la collaboration est à durée limitée, tandis que la coopration n'a pas d'horizon fini
  • la collaboration est une association à objet déterminé, tandis que la coopération est une processus livre de découverte mutuelle.

Selon lui, le problème général est que la coopération est dévorée par la collaboration.
Education, recherche, monde du travail, politique : tous ces domaines illustrent bien la crise de la coopération que nous vivons sous les apparences d'une société de plus en plus collaborative. Cette crise se cristallise sous trois formes :
  • la montée en puissance de la solitude
  • l'avènement de passagers clandestins qui maximisent leurs profits et socialisent leurs pertes (en raisonnant avec les biens communs comme avec des objets de consommation)
  • la guerre du temps qui inaugure une crise des horizons collectifs du fait d'une transition numérique hypertrophiée et d'une transition écologique atrophiée.
Notons par ailleurs que l'industrie collaborative qui s'érige partout comme standard se révèle souvent bien peu coopérative quand il s'agit de payer les impôts ou d'assumer les coûts environnementaux.

Bon en attendant, on fait quoi ?

Rappelons toutefois qu'au delà des mots, ce qui compte surtout c'est de mettre en oeuvre les postures et les techniques qui permettent aux gens de faire ensemble dans la joie et l'efficacité !

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Un rôle étonnant : le dictateur bienveillant

C'est une posture "normale" et rassurante ;-)
Dans tout processus, y compris collectif, il faudra une personne qui porte la responsabilité de lancer le projet "tout seul" et qui posera les premières étapes en "dictateur bienveillant"


Cela signifie :
  • accepter d'être critiqué pour cette première démarche forcément pas 100 % collective (un lieu, une date...)
  • accepter d'assumer ce "rôle" et une certain leadership au moins pour un temps
  • accepter de se dévoiler en terme de motivation, d'envie, de rêve, d'utopie...
Mais c'est un job à risque (comme la possession d'un anneau ;-) :
  • sans y prendre garde, on peut facilement rester dans cette posture (parfois "pousser au début" par le collectif) car elle procure un certain "pouvoir ou aura"
  • sans y prendre garde, on peut facilement passer du dictateur bienveillant au créateur fossoyeur qui enterre avec lui la belle idée de départ

Quelques pistes

  • mettre en place un mécanisme de contrôle (si possible extérieur et à une date précise) pour obtenir un regard critique sur sa posture et savoir si l'on est bien sorti de ce rôle.
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Petit précis de compostabilité des projets

La compostabilité : pour un écosystème de projets vivaces

Emballages, meubles, téléphones, ordinateurs, gadgets... chaque objet qui nous entoure est consommateur de ressources naturelles. Le temps où nos créations donnaient lieu à des déchets capables de se décomposer est maintenant loin derrière nous. Problème : lorsque l'on produit des objets trop complexes pour se recomposer d'eux-mêmes, nous accumulons une dette technique qu'il nous faudra un jour assumer.

Pour limiter l'impact et le nombre de ces déchets, de nombreuses solutions se développent et une multitude d'expérimentations sont en cours : mouvement zéro déchet, bacs à compost, repair cafés, ressourceries, etc.

Qu'en est-il lorsque l'on aborde une autre des productions humaines, omniprésente à l'ère du numérique : celle des connaissances ? La seconde vie des idées, de l'immatériel, de nos projets reste un impensé alors même qu'ils sont le fruit de notre énergie vitale, ressource irremplaçable s'il en est.

Mais alors, à quoi ressemblerait une ressourcerie des idées ? Ce texte propose une réponse exploratoire à travers la notion de « compostabilité » développée par Laurent Marseault.

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piano en berry - cc by sa - Romain Lalande
Parce qu'elle part de l'observation de la nature et qu'elle vise à en étendre les enseignements à tous nos projets, cette petite allégorie s'adresse à tous. . . pourvu d'être capable d'un peu d'abstraction !

Ce qui vit est compostable


Nous vivons sur une planète vivante (et donc limitée) qui obéit au moins à deux règles fondamentales :
  • 1. Tout n'est que poussières d'étoiles : la matière qui constitue toute chose est composée de petits atomes, fabriqués au moment du Bing Bang il y a 13 milliards d'années ;
  • 2. La nature se réorganise en permanence : chaque brique qui compose chaque chose se décompose à un moment donné, puis va se réassembler pour redonner de la matière.

Partant de ce principe, toute chose vivante est nécessairement compostable. Une feuille peut s'envoler sur 200km, se décomposer puis se recomposer sous l'effet de petits organismes qui recréent du vivant ; le vivant porte ainsi en lui les conditions de sa propre compostabilité.

Parlons de nous et faisons l'hypothèse qu'en tant qu'êtres humains vivants nous soyons mortels. Convenons qu'il est alors possible qu'en tant qu'individu, qu'en tant que bénévole ou qu'en tant que salarié l'aventure s'arrête un jour. Pour chaque projet auquel nous contribuons le constat est le même : un concours de circonstances a provoqué le début d'un processus qui tend invariablement à s'éteindre.

C'est cette mort programmée et inéluctable qui doit nous pousser à travailler très en amont sur les conditions de compostabilité des projets. . . au risque de fabriquer des agrégats qui ne puissent se recomposer ! C'est là tout l'enjeu du principe de compostabilité : préparer la mort des projets et permettre à chacune de leurs composantes de se réassembler à d'autres endroits et potentiellement avec d'autres personnes.

Partager sincèrement pour pouvoir re-composer

Bien souvent, on ne réfléchit pas à la compostabilité des projets lors de leur conception (quels éléments méritent d'être réutilisés, sous quelle forme, où les mettre à disposition,...). Même lorsque l'on décide de rendre disponible ces ressources auprès des autres, cela ne suffit généralement pas à leur assurer une seconde vie. Il faut dès lors réfléchir à la meilleure méthode pour permettre à la matière produite (les contenus, les données, l'expérience due à nos échecs et réussites,...) d'être réutilisée indépendamment de tout contexte d'usage.

Si l'on souhaite continuer à vivre sur une planète vivante il faut incontestablement respecter les règles fondamentales du vivant. Si l'on accepte de fabriquer petit à petit des organisations humaines non-compostables, nous acceptons de facto la création de matière inerte, non utilisable voire polluante à l'échelle de l'existence humaine. Utiliser notre énergie vitale pour produire des éléments qui ne vivent pas au-delà de nous-même, ce serait alors se couper du vivant.
Prenons pour exemple un grand mouvement d'éducation populaire, qui relève un défi impressionnant avec la création de son MOOC (cours collectif en ligne) sur la gouvernance partagée qui totalise 26 000 inscrits en 2015. De nombreux contenus vidéos sont alors placés sous des licences qui en permettent légalement la réutilisation une fois la formation terminée (CC BY SA). Malheureusement ces contenus sont trop contextualisés et ne peuvent pas servir d'autres usages. Trop d'éléments de contenus liés au MOOC ne permettent pas de bien profiter de la vidéo en dehors de ce cadre. Toute l'énergie investie dans la création de ces ressources est donc perdue puisque le partage est « légal » (grâce aux licences) mais pas « sincère » (du fait de la contextualisation des contenus).
Il aurait fallu séparer dès le montage les éléments propres à l'organisation du cours en ligne de ceux traitant simplement du sujet. A l'instar de l'adage « écrire pour être lu », une ressource sincèrement mise à disposition est « partagée pour être utilisée » !

Le vivant commence là où la mort se prépare

Une fois assimilée, la compostabilité des projets permet d'envisager très en amont nos actions et de développer des automatismes fertiles. C'est une manière de se dire « ce que je crée va mourir, je vais mourir, alors comment faire pour que cette énergie que je pose là puisse être utilisée par tout le monde ? ». Se poser cette question, c'est préparer la mort des projets. Pas dans le sens d'un délire paranoïaque et morbide, mais en prenant conscience que notre seule contribution au monde, c'est ce que nous auront réussi à sincèrement partager.

En écho, le risque d'une mort non-préparée, c'est de s'obliger à continuer à agir, à vivre des expériences, à rassembler des choses, à agréger, sans jamais prendre le temps de penser la transmission de cet héritage. On crée alors une chimère, un projet que l'on va sans cesse persister à nourrir sans jamais en remettre en question le sens et sans accepter qu'il ne s'arrête. Il est donc indispensable de ritualiser le traitement de ce que l'on souhaite transmettre au jour le jour pour s'autoriser à mettre fin à un projet au moment opportun. Capitaliser ses ressources permet d'accepter la fin d'un projet pour redémarrer ailleurs ou différemment sur des bases déjà acquises. C'est aussi permettre en temps réel à ce qui est expérimenté quelque part et jugé efficace d'être répliqué ailleurs.

Instaurer une périodicité minimale de rendez-vous et y intégrer des temps de capitalisation (de mise en forme partageable) des productions est indispensable. Ce cycle peut ensuite se répéter indéfiniment ou ne se réaliser qu'une fois, il suffit à rendre réutilisable par soi et par d'autre l'intégralité de l'énergie investie. La mise en place de cycles récurrents permet aussi d'assurer la vie du projet : la durée de ce cycle correspond à la fréquence minimale de rencontres nécessaires à la vitalité du projet. En dessous de ce seuil, le projet ne peut survivre et c'est le signal qu'il faut y mettre fin - ce qui n'est pas si grave si tout ce qui a été produit est réutilisable immédiatement par tous !

De la compostabilité, il faut donc retenir trois choses :
  • 1. elle se pense et se prépare très en amont,
  • 2. elle permet de mettre fin aux projets lorsque nécessaire tout en leur assurant un nouveau départ,
  • 3. elle nécessite le partage sincère de l'ensemble des ressources produites.
Rendre son projet compostable, c'est fertiliser les idées en les partageant et tendre vers des organisations plus vivantes, vivaces et vivables.



Les compétences charnières de l'animateur de projet collectif

Le terme de « compétences charnières » désigne des compétences sans lesquelles, la coopération serait difficile à mettre en œuvre.

Dans la catégorie « antécédents pour coopérer »

  • « l’état d’esprit collaboratif » est une attitude reconnaissable par trois indicateurs :
    • un a priori positif pour des activités effectuées en commun ;
    • l’intégration d’un mécanisme d’échanges réciproques et
    • une conscience d’un soi interdépendant des autres ;
  • « l’humilité et un égo mesuré » découle de la conscience d’interdépendance avec autrui ; elle consiste à adopter une attitude de « contenance de soi »; mais c’est également une capacité à questionner ses certitudes sans pour autant remettre en question sa personne ;
  • « être bienveillant » correspond à une attitude empathique ; celle-ci se manifeste par la communication non agressive et dans des micro-gestes (sourire, regard…).

Dans la catégorie processus (évaluer / démarrer / animer / mettre en œuvre)

  • « savoir engager des partenaires » selon l’origine du projet, les pratiques en liens oscillent entre co-construction et incitation à participer ;
  • « co-concevoir la structure du projet » intervient au démarrage de la collaboration. La co-conception est un processus séquencé d’attention, d’échanges constructifs, d’ajustement des points de vue et de formalisation d’un projet.
  • « animer le groupe pour faciliter le travail » implique une posture d’attention et de lâcher prise ; l’animation s’appuie, en présentiel, sur les techniques d’émergence de « l’intelligence collective » et à distance, sur la communication et la mise en commun des informations ;
  • « être à l’écoute des personnes et des avis » se déploie sur un axe qui démarre dans l’attention portée aux personnes et se transforme progressivement en attention portée au projet ;
  • « développer et maintenir un réseau d’acteurs » passe par des compétences de communication en échanges directs et en communication écrite, et englobe la mise en visibilité du projet à l’intérieur du collectif (qui travaille en commun) ainsi qu’à l’extérieur, ce qui implique la connaissance des outils de communication via le web ;
  • « gérer les informations » consiste à savoir choisir les informations nécessaires à la construction collective et à les partager avec le groupe.

Dans la catégorie « résultat »

  • « avoir le souci du bien commun » est lié au résultat de la collaboration. Elle relève d’un idéal du « vivre ensemble en société ». Sa mise en pratique passe par la gestion des contenus réalisés collectivement et mis en partage.
  • « agir pour atteindre les objectifs communs » est un gage d’efficacité de la collaboration.

Trois compétences pivots

Dans la liste de ces 11 compétences charnières, trois d’entre elles sont appelées « compétence pivots », car sans elles, il semble que tout processus coopératif soit "très difficile" à mettre en oeuvre.

La première : « avoir un état d’esprit collaboratif » est une condition sine qua non de la coopération ». Si les personnes ne disposent pas d’une telle attitude, elle auront tendance à privilégier les relations compétitives et donc à freiner la collaboration, voire la rendre impossible.

La deuxième compétence pivot « co-concevoir la structure du projet » lorsqu’elle se manifeste, renforce l’engagement des personnes dans le projet collaboratif et leur motivation à travailler ensemble. A l’inverse, dans un projet collaboratif pensé par une personne seule, son énergie passerait à « pousser » d’autres à y entrer, à mobiliser. Et souvent, son projet dit « collaboratif » s’arrête à cette étape.

La troisième compétence pivot « avoir le souci du bien commun » est liée au résultat de la collaboration. Elle indique la maturité du groupe et consolide l’engagement à long terme. Elle rejoint l’importance croissante prise par les communs dans de nombreux projets.

Ces compétences pivots nécessitent un travail sur soi

Avoir un "à priori positif" sur la coopération, accepter d'être modifié par les autres et être conscient de l'interdépendance des choses impliquent souvent d'avoir réfléchi sur ce que ça implique dans "ma vie", "ma façon de gérer les projets", ma posture d'animateur, et donc notamment :
  • les valeurs qui me portent, ma raison d'être là, ce que je viens y chercher,
  • les peurs qui me freinent, les limites que je ne veux pas dépasser,
  • les forces sur lesquelles je peux m'appuyer

Sources :



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Le cadre de confiance

Sans membrane : pas de vie

L'apparition de la vie est intimement liée à l'apparition de "la membrane".

Prenez une cellule vivante. Elle est constituée d'une membrane lipidique qui l'isole du monde extérieur.
Cette membrane joue quatre rôles.
  • elle contient
  • elle protège
  • elle garantit une identité car à sa surface se trouvent des signes distinctifs
  • elle filtre les échanges avec l'extérieur. La cellule peut décider ce qui rentre et ce qui sort. Il ne s'agit jamais d'un mur infranchissable !
Enfin, et c'est important, une membrane n'est pas une structure préexistante. elle est fabriquée par la cellule elle-même qui l'entretient tout au long de sa vie.

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Être vivant c'est maintenir un fragile équilibre, une imperceptible tension, entre le dedans et le dehors, entre l'enfermement et l'ouverture totale.
Ce qui caractérise un être vivant, ce sont les qualités et les quantités d'échanges qu'il réalise avec l'extérieur.
=> Ce qui vaut pour une cellule, vaut aussi aux échelles supérieures. (organes, individus, groupes...)

Pourquoi un cadre de confiance pour le groupe

Les groupes d'individus, quelle que soit leur taille, possèdent aussi des membranes, immatérielles, qui fonctionnent selon les mêmes principes et qui se constituent de l'intérieur.
Cette membrane permet de créer au sein du groupe un sentiment de sécurité, indispensable pour pouvoir laisser s'exprimer chacun des individus qui le composent.
Si la membrane est bien faite, si tout le monde a intégré la raison d'être du groupe, l'objectif commun partagé alors, chacun peut voir l'autre comme un allié.

La force de cohésion d'un groupe est notamment liée à la qualité de sa membrane.

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Les risques de zones non cadrées

Pas de cadre

Lorsqu'il s'agit de mettre en place un collectif, on a paradoxalement l'habitude de faire confiance à notre intuition, au naturel, alors que tout cela demande au contraire une connaissance fine des mécanismes qui sont en jeu. L'instauration d'un cadre fait partie de ces mécanismes qui permettent à l'entraide d'apparaître.
Sans cadre, pas de confiance possible (en tout cas sur le moyen et long terme). Dès la fin des premiers moments "de grâce", l'absence de cadre empêchera le groupe de gérer correctement les "soucis" qui immanquablement arriveront. Chacun se reconstruira dans l'urgence une petite membrane de sécurité personnelle et s'en sera terminé de l'entraide et de la coopération. Ceci marquera plus que certainement, la mort du groupe (sous cette forme)

Cadre trop poreux ou mal défini

Une membrane trop poreuse ou mal définie cause chez les membres du groupe un sentiment de malaise et d'insécurité.
Or, sans sentiment de sécurité, chaque individu se recroqueville et reconstruit dans l'urgence une petite membrane autour de lui.
Avec un cadre mal défini, le risque est de voir s'exprimer des plaintes de la part de ceux qui ne l'acceptent pas comme tel, des remarques, voir des actes de sabotage ou de boycott, ce qui met en danger le sentiment de sécurité du groupe.
Les règles permettront à l'action collective d'avoir lieu, à la fois en stabilisant la coopération et en encadrant la compétition et l'égoïsme.
Sans règles partagées et clairement définies, une véritable entraide généralisée entre les membres d'un groupe a peu de chances d'émerger, et seuls apparaîtront des actes d'altruisme spontanés et quelques relations entre pairs.

Trop de cadre

Ça on a déjà en entreprise, c'est bon ;-)

Un cadre doit être protecteur sans être trop contraignant, quand il est trop "dur", quand il dicte tout, prévoit tout, il enferme et coupe les élans.

Sources

  • L'entraide : l'autre loi de la jungle / Pablo Servigne
  • L'université du Nous

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L'holoptisme

La circulation des infos, de la parole, tel un fluide vital, est un enjeu central pour le collectif et pas seulement un moyen pour atteindre des objectifs d'action. Mettre en place une communication holoptique au sein du collectif est un enjeu majeur !

Entre holoptisme

C’est une façon de rendre visible les échanges : leur nature, leur volume, qui donne, qui reçoit… Il permet de voir où se trouve les ressources. De fait il permet à chacun d’avoir une vision de soi et du Tout. Ainsi chacun peut adapter son comportement en fonction des autres.
image Capture_decran_20200107_a_163301.png (59.4kB)

et panoptisme

Le panoptisme se caractérise par la mise en œuvre de solutions (technique, juridique, procédure, …) ayant pour objectif de cacher des informations, des points de vue à certaines personnes et donc de permettre à d’autres d’y avoir accès. En général, le panoptisme est associé à des structures pyramidales.

Il existe un équilibre subtil que l'animateur peut essayer d'atteindre entre ces deux approches avec l'aide d'outils numériques ou des méthodes d'animation


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L'estime : la monnaie des projets avec "bénévoles"

Dans les projets collectifs où les membres sont "non contraints", les mécanismes classiques d'évaluation sont inefficaces.
Il faut abandonner le pouvoir coercitif (notamment lié aux titres / syndrome de Peter) pour laisser le mécanisme d'évaluation par l'estime se mettre en place et les membres faire leur travail d'autorégulation. La valeur est dans l'estime que me portent les autres au regard de ce que je fais pour moi, pour eux, pour le monde...


L'évaluation par l'estime se fait :
  • A posteriori : l'estime s'acquiert sur base des actions réalisées (les titres c'est plutôt "à priori", parfois pour attirer les gens)
  • En continu : l'estime fluctue en continu sur base des actions réalisées. Elle se perd ou se gagne à tout moment (assez différent d'un titre qu'on ne peut me retirer si facilement)
  • En prenant en compte le subjectif : l'estime a une valeur "propre à chaque donneur", elle ne peut s'échanger ou être thésaurisée
  • Par l'ensemble de la communauté : l'estime se gagne ou se perd face au regard des autres (je ne peux réclamer de l'estime...)

L'évaluation par l'estime ne s'accommode pas des titres car ils ne fonctionnent pas sur ces bases.

Pour que ce mécanisme puisse s'enclencher, il est essentiel que chacun voit qui fait quoi...
Impossible en effet de recevoir de l'estime des autres, si personne n'est au courant que c'est moi qui est fait cette action !

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Le rapport au temps

Le rapport au temps : on en crève !!!
On fait quoi avec ça quand on est animateur de projet et qu'on va demander du temps aux autres ?

Sur la posture de l'animateur

La posture de l''animateur de projet collectif influence le reste du collectif. Son rapport au temps percole donc dans le collectif et ses membres.

Mais pourquoi travailler son rapport au temps ?

sans temps pour soi, l'humain vit frustré
  • quand l'humain perçoit qu'il ne maîtrise pas le temps, qu'il le subit, il tombe malade.
  • choisir sa posture (choisir d'être heureux, bien plutôt que mieux, vivre aujourd'hui plutôt que demain...)
sans temps de relations, il n'y a plus d'humanité
ceci a bien été documenté dans un ouvrage "Manifeste pour le bonheur" de Stefano Bartolini

Pourquoi les sociétés avancées souffrent-elles d'une pénurie de temps au beau milieu d'une abondance de biens ?

Au cours des 50 dernières années, l'accès aux biens de consommation s'est considérablement amélioré, mais les occidentaux ne paraissent pas plus heureux pour autant.
C'est le paradoxe du bonheur.
La thèse défendue dans "le Manifeste pour le bonheur" est que les effets positifs sur le bien-être, fruits de l'amélioration des conditions économiques, ont été annulés par les effets négatifs d'une dégradation des relations humaines. La régression du bonheur est largement corrélée à la pauvreté relationnelle.

4 forces agissent sur le bonheur en des directions opposées.

Force positive
  • L'augmentation du revenu par habitant
Forces négatives
  • Diminution des biens relationnels (ou capital social : toute forme de lien non économique entre les individus d'une part et entre les individus et les institutions d'autre part)
  • Diminution de la confiance dans les institutions (gouvernement, banques, syndicats, presse...)
  • Rivalité ostentatoire accrue : comparaison sociale permanente avec les autres et singulièrement les plus riches que soi
Le résultat de ces forces aboutit à une diminution constante du bonheur chez les gens.
Plus le revenu augmente plus les forces négatives augmentent et annulent le bienfait de meilleures conditions économiques sur le bonheur ressenti

Cet effet a été appelée la "croissance endogène négative"
Il est fondée sur 3 hypothèses :
  1. il y a des biens libres ou gratuits, que l'on ne peut acheter mais qui sont indispensables au bien-être (amitiés, relations humaines, espaces verts, eau, air pur...)
  2. l'économie possède une grande capacité à fournir des substituts coûteux aux biens libres (piscine plutot que rivière propre, internet plutôt que rencontres humaines, une caméra plutôt que la confiance...)
  3. la croissance économique réduit l'accès à ces biens libres en les détruisant (ou en interdisant leur accès)

Un cercle vicieux

La transformation des biens communs libres en substituts coûteux et privés influent négativement sur notre bonheur.
=> Pour nous défendre contre cette dégradation environnementale et sociale, nous devons (sommes incités par la publicité à) acheter la compensation.
Naturellement, pour financer ces dépenses "défensives", nous devons travailler plus. En d'autres termes, les efforts que nous déployons pour nous défendre contre la dégradation des biens libres contribuent à l'augmentation du PIB.
=> Par conséquent, la dégradation contribue à la croissance !!
La croissance quant à elle dégrade
  • l'environnement
    • c'est assez évident pour les biens communs, air et eau propre, biodiversité, nature accessible... ce qui en rebond les rend moins accessible pour tous et donc favorise leurs alternatives payantes et privées
  • et les relations humaines
    • moins évident au premier regard : la création d'un cadre consumériste où tout besoin se solde par un achat place les personnes dans un système de valeurs
      • qui favorise l'avoir plutôt que l'être, la comparaison plutôt que le partage, la compétition plutôt que la coopération, l'argent plutôt que le "don"...
      • qui insécurise, fait craindre une accaparation des ressources par "l'autre"
      • qui crée frustration, perte du sentiment d'autonomie et désengage les gens de leurs motivations intrinsèques
=> Les relations humaines étant moindres et l'environnement global stressant, notre bonheur ressenti chute et nous invite à "consommer" pour compenser...
LA BOUCLE EST FERMEE ;-(

image croissance_negative_endogene.jpg (0.1MB)
"Je suis publicitaire. Vous faire baver, tel est mon sacerdoce. Dans ma profession, personne ne souhaite votre bonheur, parce que les gens heureux ne consomment pas"
Frédéric Beigbeder
sans temps, l'humain ne peut penser et travailler
  • des méthodes, (mes gros cailloux, savoir dire non, gtd, pomodoro, matrice d’Eisenhower, matrice impact / effort...)
  • des outils (listes intelligentes, veille partagée, délesteurs...) pour pouvoir organiser l'usage de mon temps.
Le « présentisme » (réduction du temps au seul présent, tyrannie de l’éphémère) et l’obsolescence rapide des informations, des produits, des technologies, des politiques, des modes, des personnes rend difficile la projection dans le futur. Cette façon de nier le futur se traduirait par l’impuissance à élaborer ensemble une vision de l’avenir mobilisatrice à long terme. En acceptant qu'une fin est possible (celle du projet ou celle du rôle d'animateur), l'animateur offre une vision au collectif.
Et vous vous avez déjà imaginer votre fin ? ce serait quoi votre discours de mort / votre épitaphe
un peu plus de comme avant ?
ou on sacralise le temps gagné pour redevenir humain...

Sur le rapport au temps que j'implique pour les autres

La gestion du temps est donc tout autant une affaire individuelle que collective qui nécessite de prendre le temps de repenser notre rapport au temps et de prendre conscience de nos limites individuelles, collectives et planétaires.

Faire (ou participer à) un projet collectif demande du temps...
Chacun doit trouver de l'avantage à "investir" son temps ici.
L'animateur doit travailler avec le collectif afin que chaque membre trouve un intérêt personnel ou professionnel à être là

Comment faire ?

En questionnant : "je pourrais consacrer du temps à ce projet..."
  • S'il m'apporte personnellement...
    • Du côté personnel, les gens aiment apprendre, jouer... Il faut veiller à apporter du contenu et de la méthode.
  • S'il m'apporte professionnellement...
    • Souvent quand on explore ce point en prenant le temps, on s'aperçoit que de petites ré orientations du projet permettent d'y trouver les éléments pragmatiques qui permettront de justifier vis à vis de mon employeur : je prends du temps pour ce groupe mais vous voyez j'en reviens avec de nouvelles méthodes et outils dont j'ai besoin... je vais dans ce groupe qui a accepté de rapidement travailler sur ce sujet car c'est pour moi un sujet chaud du moment donc j'y gagne aussi.
    • repérer, discuter les trucs (même éloignés de l'objet du groupe) qui, s'ils étaient partagés me permettraient de revenir au travail plus "malin"

Enfin, ne pas négliger la dimension plaisir. Quand je vais dans ce collectif, je sais que ça va bosser mais aussi et surtout qu'on va se régaler, je vais en ressortir ressourcé TOTALEMENT, autant sur le fond que sur la forme. je serais évidemment prêt à privilégier du temps pour ce contexte plutôt qu'à un autre efficace mais chiant.
Travailler un peu cette question permet à l'animateur de rester en attention par rapport au collectif plutôt que de piloter en intention.

Attention à l'animateur militant

On est tous militant (10 à 15% de notre temps). Dans ces projets là, le temps ne compte "plus" mais ce n'est pas nécessairement le cas des autres membres qui sont là par intérêt mais pas par militance (et donc pas prêt à tout sacrifier)
Quand cette posture n'est pas travaillée, le collectif explose sous la cadence imposée par l'animateur militant ,-(

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Le partage sincère

Voici encore un concept bien étrange... Le partage pourrait donc être "non sincère" ?
Ceci aurait-il des conséquences sur nos projets collectifs ?
Lorsqu'on démarre un projet collectif, on a souvent pas la conscience, ni l'envie ou le temps d'aborder les conditions du partage de ce que l'on va, plus que certainement, produire ensemble (produire est quasiment une finalité des projets collectifs, sinon on parlera plutôt de communauté d'échanges).
Il est vrai que c'est assez peu dans l'air du temps et puis, avouons que c'est pas la partie la plus amusante.
Presque, on pourrait considérer qu'elle serait malvenue, mal perçue dans cette ambiance si bienveillante de ce début de projet.

Et pourtant !

Le droit (et singulièrement le droit d'auteur), tel qu'il est conçu aujourd'hui ne facilite pas la production collective et encore moins son partage.
Une oeuvre collective (sous des formes diverses) nécessite l'accord de tous pour pouvoir être diffusée.
Rarement ce point est discuté en début de projet et ne revient sur la table que lorsqu'il s'agit de communiquer, partager l'oeuvre "en dehors du collectif".

A ce moment, les égos resurgissent souvent et finissent (parfois...souvent...) par empêcher la sortie de l'oeuvre faute d'accord de tous...
Voilà une source de démotivation énorme pour le collectif qui bien souvent ne s'en remettra pas...

Réfléchir à la question du partage dans un collectif c'est s'obliger :
  • à se poser la question du pourquoi on est là,
  • qu'est ce qu'on veut faire ensemble, produire ensemble
  • qu'est ce qu'on est prêt à partager pour ce faire (vraiment partager)
  • et pour qui on produit tout ça (juste pour nous ? )

Et puis ça oblige aussi à s'interroger sur la société qu'on désire mais aussi sur ce que le partage a permis jusqu'aujourd'hui !
  • le feu, les lettres, l'html, la roue : heureusement tout ça existe et peut s'utiliser sans royalties...
  • la propriété intellectuelle est en train de tout "privatiser" (des lettres, des liens url, des noms communs, des objets banals...)

En gros ça oblige à faire collectif ;-)

Ces ressources par exemple, sont sincèrement partagées avec vous

Elles sont disponibles selon la licence creatives commons CC BY Sa 4.0
Vous êtes autorisé à :
  • Partager, copier, distribuer et communiquer le matériel par tous moyens et sous tous formats
  • adapter, remixer, transformer et créer à partir du matériel
  • pour toute utilisation, y compris commerciale.
Selon les conditions suivantes :
  • attribution : Vous devez créditer l'auteur, intégrer un lien vers la licence et indiquer si des modifications ont été effectuées à l'oeuvre.
  • Partage dans les mêmes Conditions : Dans le cas où vous effectuez un remix, que vous transformez, ou créez à partir du matériel composant l'Oeuvre originale, vous devez diffuser l'Oeuvre modifiée dans les même conditions, c'est à dire avec la même licence avec laquelle l'Oeuvre originale a été diffusée.

Mais un grand pouvoir implique aussi une grande responsabilité

image Gardien_des_ressources.png (94.6kB)


La co-écriture

Les notes chacun de son côté, c'est pas très collaboratif ;-) et ça ne permet pas la rédaction collective de savoirs (projets, idées mais aussi traces des réunions...) Pouvoir rapidement créer un espace numérique de notes partagées (sans complication et sans mot de passe) est un atout essentiel de l'animateur de projet collectif. Bonne nouvelle, c'est facile (et gratuit !) grâce aux "pads"

Alors que nous sommes tous ou presque connectés, et que les outils numériques devraient nous aider,
  • nous ne parvenons pas à organiser l'amont et l'aval de nos réunions avec nos partenaires, nos citoyens sans être inondé de mails,
  • nous ne savons pas comment partager la prise de notes durant les réunions, comment favoriser la participation durant les réunions, comment inclure les apports de ceux qui peuvent pas être là "physiquement".

Cette situation découle de l'utilisation quasi exclusive du mail dans des contextes qui ne lui conviennent pas (et c'est normal, on nous a pas appris, on nous a dit, il faut coopérer, voici un ordinateur...) du coup, on utilise l'outil qu'on connait comme si c'était le seul jusqu'à être nous même noyé dans nos mails et les réponses qu'ils engendrent !

Bon sang qu'il serait pourtant agréable de pouvoir par exemple sur un seul et même document
  • créer un OJ et permettre aux participants de l'amender, le compléter avant la réunion
  • d'utiliser ce même doc en réunion pour collecter les discussions (et pourquoi pas collectivement) / de rendre visible les apports de chacun et pourquoi pas même de tenir compte des questions et apports de ceux qui ne peuvent être là physiquement
  • pour ensuite, toujours sur ce même doc, mettre le projet de PV en discussion pour finir par un PV figé !
Bonne nouvelle, ceci est possible dès demain, sans compétences techniques et dans quasi tous les contextes de travail ;-) avec un PAD
Terriblement simple car il "suffit" d'une connexion web (et encore on peut faire sans si nécessaire) / pas de compte, pas de login, c'est parti !

Le pad permet de créer un espace où :
  • on peut collectivement et simultanément prendre des notes
  • on peut donner son avis même si on ne peut être physiquement présent à la réunion (on peut le coupler avec une vidéoconférence)
  • on peut laisser les participants donner leurs avis AVANT et APRES la réunion
  • on peut faire une réunion, un débat en rendant visible les apports de chacun
  • on peut terminer une réunion avec un compte-rendu quasiment rédigé
  • on peut collecter des questions (en réunion publique)
  • on peut faire un site web ultra simple
  • on peut faire un doodle très simple
  • liste non exhaustive !!!
  • je me rends sur www.framapad.org (j'en profite pour glisser site web dans mes favoris !)
  • je clique sur créer un pad (un pad est généré automatiquement). Si je souhaite pouvoir choisir son nom, je clique sur "option"
  • le pad s'affiche avec un petit message explicatif que je peux enlever une fois lu
  • pour partager le pad, il me suffit de communiquer son adresse url
  • dès que la personne clique sur le lien, elle arrive sur le pad
  • je vois le nombre de personnes connectées en haut à droite à côté du petit bonhomme
  • en cliquant sur celui-ci vous pouvez par ailleurs vous "nommer" et vous choisir une couleur de note
Vous trouverez aussi dans la barre de menu
  • une petit horloge qui vous permettra de voir l'évolution des notes réalisées sur votre pad (c'est un historique)
  • une étoile qui vous permettra de "sauver" un état particulier de votre pad et d'y revenir plus facilement
  • le rôle du secrétaire
    • souvent peu envié mais en même temps rôle "stratégique"
  • la notion de pouvoir / du faire ensemble (vraiment)
    • si chacun peut modifier les notes de chacun, qui a le pouvoir ?
    • si il n'y a pas de barrière d'accès, il faut changer de point de vue... gérer à posteriori les risques plutôt que fermer à priori
  • la notion de partage, de visibilité
    • si je montre en réunion ce qui est "noté", je rassure, je suis transparent, je peux reformuler => je fais baisser le risque de participer
=> on voit bien que le pad pose énormément de questions sur nous, plus que sur la technique
Pour faciliter son utilisation
  • commencer en présence
  • projeter la prise de notes
  • oser le faire (au début on est seul mais très vite on l'est moins !)
  • activer quelques suiveurs - complices
  • inviter à poursuivre à distance / inciter à participer
  • faire des fautes dans les noms
  • faire confiance à la communauté
  • refaire ... ça va prendre ;-) certains vont râler... beaucoup vont apprécier !
Pour gérer la prise de notes à plusieurs
  • au début ça perturbe... ça prend notes en bas et en haut ... plusieurs fois la même chose.. impression de désordre mais
    • c'est normal, on s'approprie l'outil (et ses limites), ça soulève des questions, notamment sur ce qu'on veut faire ensemble et comment...
    • rapidement, des rôles se dessinent (tapeuraukm, correcteur, metteur en page, structurateur...)
  • Il est possible quand on a un peu d'aisance, de se dire qu'un ou plusieurs d'entre nous captent des infos spécifiques durant la réunion et le place dans un endroit spécifique du pad (les tâches @qqlun ou des infos importantes #décision ou #agenda...)
  • Parfois en fin de réunion, le pad reste "brouillon", on peut alors de prendre un temps collectif pour en 5 minutes faire un "rapport d'étonnement" en haut du pad qui en 10 ou 15 lignes reprend l'essence des discussion (le détail se trouve en dessous pour ceux qui veulent lire)
  • Attention, un pad n'est pas un espace de stockage, sa durée de vie est limitée... faites en un espace de travail qui vit, pas un espace de stockage !
  • Attention à ne pas perdre url / inclure dans un wiki ;-)
  • c'est ouvert, très ouvert / mais ne surestimez vous pas les risques ?

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L'outil convivial

La notion d'outil convivial a été développée initialement par Ivan Illich . Elle s'oppose à l'idée d'outil industriel ou aliénant.

Le terme d'outil est utilisé ici dans un sens très large, c'est-à-dire tout instrument, objet ou institution mis au service d'une intentionnalité ou comme moyen d'une fin (tournevis, téléviseur, usine de cassoulet, autoroutes, langage, institution scolaire, permis de construire, lois, etc). Toute action humaine et relation sociale se fait donc par le biais d'outils.
Illich montre toutefois que les outils ne sont pas neutres et modèlent les rapports sociaux entre les hommes ainsi que le rapport de l'homme au monde. (imaginez une journée de gestion en forêt avec une tronçonneuse ou un scie égoïne : il est fort à parier que la gestion ne sera pas identique => les outils ne sont pas neutres)

Illich distingue ainsi les outils selon leur degré de convivialité.
L'outil convivial est maîtrisé par l'homme et lui permet de façonner le monde au gré de son intention, de son imagination et de sa créativité. C'est un outil qui rend autonome. C'est donc un outil avec lequel travailler et non un outil qui travaille à la place de l'homme. À l'inverse l'outil non-convivial le domine et le façonne.

Un outil convivial doit donc selon lui répondre à trois exigences :

  • il doit être générateur d'efficience sans dégrader l'autonomie personnelle;
    • son usage ne m'hyperspécialise pas au détriment du tout...
    • actuellement, on revient à du travail à la chaine, chacun efficient dans son "micro domaine" mais sans vision d'ensemble, sans savoir si ça a un sens
  • il ne doit susciter ni esclave ni maître;
    • il ne doit pas m'enlever "ma capacité à", ni "le pouvoir de"
    • je ne peux pas réparer ma voiture car je perds la garantie même si j'en étais capable
  • il doit élargir le rayon d'action personnelle.
    • donner des idées d'actions y compris dans d'autres contextes

Voici quelques exemples :


les outils conviviaux
  • la bicyclette, le roulement à billes, les moteurs, le téléphone, la force hydraulique, la perceuse, le monte-charge, etc.
les outils non-conviviaux
  • l'automobile (qui crée les distances et refaçonne les villes au détriment des piétons et cyclistes),
  • l'école pour tous (qui produit des cancres et la ségrégation qui va avec),
  • nos systèmes de santé (qui industrialisent naissance et mort, et qui engendrent faux espoirs, prolongation de la souffrance, solitude et dégradation du patrimoine génétique),
  • le prêt à intérêt (qui créé l'idée du « manque » de temps),
  • les normes de construction (qui privent les individus de construire leur propre maison), etc.

Il précise ainsi que la convivialité d'un outil est indépendante de son niveau technologique (un animateur est-il convivial ?) ou de son niveau de complexité (Illich cite le téléphone comme exemple). Un outil convivial peut de plus être dénaturé par son opérateur ou ses usagers (ex. téléphonie abusive qui nuit aux relations sociales, bibliothèques que l'on enferme dans des universités fermées au public, extraction dentaire que l'on réserve au monopole d'une profession, moteurs conçus pour empêcher l'individu de les réparer, mailing list non ouverte ou à modération contrôle par un ou quelques individus...).

D'après lui, les outils deviennent non-conviviaux en franchissant certains seuils. Il distingue ainsi
  • un premier seuil qui est franchi quand on prend le moyen pour une fin (par exemple quand une institution en arrive à fixer elle-même ses fins) et que la mesure statistique de l'efficacité devient le seul but (il donne l'exemple de la santé). Il parle aussi de "monopole radical"
  • Un second seuil est franchi quand l'outil industriel censé répondre à des besoins crée de nouveaux maux plus graves que les premiers (notion de désutilité marginale).

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La posture de l'animateur

L'animateur est souvent une personnalité "rare", très présente qui peut rendre le projet totalement "dépendant" d'elle et passer insconsciemment du rôle de créateur à celui de fossoyeur...

Etre animateur de projet collectif c'est d'abord faire un travail introspectif ;-)

et identifier ses besoins de reconnaissance et de ses peurs

Les risques
  • tirer la couverture à soi
  • caractère autoritaire
  • vouloir imposer
  • penser intérêt individuel
  • se rendre indispensable
  • absence de confiance
  • esprit de compétition
  • ne pas s'écouter
  • pas de droit à l'erreur
  • écouter sans entendre
Des pistes
  • passer d'une logique d'intention à une posture d'attention
  • entre partage sincère et écoute apprenante
  • être dictateur bienveillant sans être créateur fossoyeur
  • clarifier son rapport au pouvoir
  • aller vers un ego mesuré et travaillé
  • être directif ET bienveillant
  • ne pas faire de ce qui se passe une affaire personnelle
  • croire un peu en l'Homme : L'humain est éducable :-)
  • cultiver ses lieux d'optimisme (et savoir le rester) => le recueil de citations qui font du bien :-)

et envisager son rapport à l'autre et sur ce qu'il peut apporter

Être capable d’écouter
Être capable d’attention plutôt que d’intention afin de se laisser envahir par les propositions des autres, par d’autres points de vue qui nous feront sortir de l’aveuglement étriqué de nos certitudes, donc apprendre à se taire, apprendre à travailler, organiser, reformuler les idées de celui qui nous est étranger.
Accepter que son regard constitue une part aussi pertinente que la nôtre d’un tout que nous ne pouvons voir seul.
Apprendre à cartographier simplement les idées qui nous entourent.
Être capable de faire des propositions ambiguës
Si coopérer c’est oeuvrer collectivement pour parvenir à des fins communes ou acceptables par tous, il faut se garder de faire des propositions tellement bien ficelées qu’elles vont instantanément enfermer vos complices dans le sentiment que l’on tient LA bonne solution. Il est fréquent de voir le premier beau parleur proposer un cadre organisationnel qui servira ensuite de réceptacle aux idées suivantes de ses collègues. Travailler des propositions sujettes à interprétations, pas forcément totalement formulées, permettra de laisser de la place aux idées des autres, à proposer de multiples organisations, à jouer avec les idées avant de choisir, ensemble.
Être capable de vivre avec une organisation bancale
L’organisation d’un groupe, d’un chantier n’est qu’un outil au service d’un projet. Si celui-ci est coopératif, il sera co-élaboré et donc ne pourra, dès le début, être parfaitement organisé. La part de bazar est donc normale… Pour aller plus loin, on peut estimer, en regardant le fonctionnement des systèmes vivants, qu’une part de bazar est même nécessaire à la vie du système. ⅔ de bazar pour ⅓ d’ordre semble être le ratio pertinent au sein des systèmes coopératifs. Mettre trop d’ordre risque de faire un joli système… mais mort, ou encore pire, un système au sein duquel les humains sont quasi morts.
C’est peut-être sur ce dernier point que nous avons à faire le plus gros effort de renoncement.

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La mise sous licence libre des productions

Les licences creatives commons, c'est quoi ?

Creative Commons propose des contrats-type ou licences pour la mise à disposition d’œuvres en ligne. Inspirés par les licences libres, les mouvements open source et open access, ces licences facilitent l’utilisation d’œuvres (textes, photos, musique, sites web, etc).
Ces licences s’adressent aux auteurs souhaitant :
  • partager et faciliter l’utilisation de leur création par d’autres
  • autoriser gratuitement la reproduction et la diffusion (sous certaines conditions)
  • accorder plus de droits aux utilisateurs en complétant le droit d’auteur qui s’applique par défaut
  • faire évoluer une oeuvre et enrichir le patrimoine commun (les biens communs ou Commons)
  • économiser les coûts de transaction
  • légaliser le peer to peer de leurs œuvres.



Les licences Creative Commons sont fondées sur le droit d’auteur.
Alors que le régime du droit d’auteur classique vous incite à garder l’exclusivité sur la totalité de vos droits (« tous droits réservés »), ces licences vous encouragent à n’en conserver qu’une partie (« certains droits réservés »). Creative Commons travaille avec des experts en droit d’auteur dans le monde entier pour que ces licences soient valides quelle que soit la juridiction.

Ces licences permettent au public d’utiliser vos œuvres, sous certaines conditions, selon vos préférences. Les licences sont modulables et existent sous 3 formes :
  • un résumé explicatif destiné aux utilisateurs non-juristes, il décrit de manière simple les actes que le public a le droit d’effectuer sur l’œuvre;
  • un contrat destiné aux juristes;
  • une version en code informatique, permettant d’établir un lien vers le résumé et d’associer des métadonnées à l’œuvre.

Conditions communes à toutes les licences Creative Commons


  • Offrir une autorisation non exclusive de reproduire, distribuer et communiquer l’œuvre au public à titre gratuit, y compris dans des œuvres dites collectives.
  • Faire apparaître clairement au public les conditions de la licence de mise à disposition de cette création, à chaque utilisation ou diffusion.
  • Chacune des conditions optionnelles peut être levée après l’autorisation du titulaire des droits.
  • Les exceptions au droit d’auteur ne sont en aucun cas affectées.
  • Il est interdit d’utiliser des mesures techniques contradictoires avec les termes des licences.
  • Le partage de fichiers (peer to peer) n’est pas considéré comme une utilisation commerciale.

Comment faire pour placer vos œuvres sous l’une des licences Creative Commons ?


La procédure se fait en ligne, il n’y a aucun document à signer. Si vous êtes auteur, ou avec l’accord des titulaires de droits, vous pouvez simplement choisir votre licence parmi les 6 combinaisons d’options existantes en répondant à quelques questions sur http://creativecommons.org/choose/

Lorsque vous sélectionnez une licence Creative Commons, vous obtiendrez un morceau de code html/rdf qui peut facilement être inséré sur une page web. Ce code reproduira sur le site le logo Creative Commons avec un lien vers la version résumée de la licence sélectionnée. Vous pouvez insérer à côté de ce logo une phrase pour expliquer que les œuvres placées sur votre site sont sous l’une des licences Creative Commons.

Toute copie ou communication de l’œuvre au public doit être accompagnée de la licence selon laquelle elle a été mise à la disposition du public, ou d’un lien vers le texte de cette licence.

Creative Commons propose gratuitement six licences qui permettent aux titulaires de droits d’auteur de mettre leurs oeuvres à disposition du public à des conditions prédéfinies. Les licences Creative Commons viennent en complément du droit applicable, elles ne se substituent pas au droit d’auteur.
Simples à utiliser et intégrées dans les standards du web, ces autorisations non exclusives permettent aux titulaires de droits d’autoriser le public à effectuer certaines utilisations, tout en ayant la possibilité de réserver les exploitations commerciales, les oeuvres dérivées et les conditions de redistribution.

LES OPTIONS

Les auteurs ou titulaires des droits d’auteur peuvent choisir un ensemble de conditions qu’ils souhaitent appliquer à leurs oeuvres:

ATTRIBUTION : Toutes les licences Creative Commons obligent ceux qui utilisent vos oeuvres à vous créditer de la manière dont vous le demandez, sans pour autant suggérer que vous approuvez leur utilisation ou leur donner votre aval ou votre soutien.

PAS D’UTILISATION COMMERCIALE : Vous autorisez les autres à reproduire, à diffuser et (à moins que vous choisissiez ‘Pas de Modification’) à modifier votre œuvre, pour toute utilisation autre que commerciale, à moins qu’ils obtiennent votre autorisation au préalable.

PARTAGE DANS LES MEMES CONDITIONS: Vous autorisez les autres à reproduire, diffuser et modifier votre œuvre, à condition qu’ils publient toute adaptation de votre œuvre sous les mêmes conditions que votre oeuvre. Toute personne qui souhaiterait publier une adaptation sous d’autres conditions doit obtenir votre autorisation préalable.

PAS DE MODIFICATION: Vous autorisez la reproduction et la diffusion uniquement de l’original de votre oeuvre. Si quelqu’un veut la modifier, il doit obtenir votre autorisation préalable.

LES LICENCES

Ces quatre options peuvent être arrangées pour créer six licences différentes, les six licences Creative Commons :
1. Attribution (BY): Le titulaire des droits autorise toute exploitation de l’œuvre, y compris à des fins commerciales, ainsi que la création d’œuvres dérivées, dont la distribution est également autorisé sans restriction, à condition de l’attribuer à son l’auteur en citant son nom. Cette licence est recommandée pour la diffusion et l’utilisation maximale des œuvres.

2. Attribution + Pas de Modification (BY ND : Le titulaire des droits autorise toute utilisation de l’œuvre originale (y compris à des fins commerciales), mais n’autorise pas la création d’œuvres dérivées.

3. Attribution + Pas d’Utilisation Commerciale + Pas de Modification (BY NC ND) : Le titulaire des droits autorise l’utilisation de l’œuvre originale à des fins non commerciales, mais n’autorise pas la création d’œuvres dérivés.

4. Attribution + Pas d’Utilisation Commerciale (BY NC) : le titulaire des droits autorise l’exploitation de l’œuvre, ainsi que la création d’œuvres dérivées, à condition qu’il ne s’agisse pas d’une utilisation commerciale (les utilisations commerciales restant soumises à son autorisation).

5. Attribution + Pas d’Utilisation Commerciale + Partage dans les mêmes conditions (BY NC SA): Le titulaire des droits autorise l’exploitation de l’œuvre originale à des fins non commerciales, ainsi que la création d’œuvres dérivées, à condition qu’elles soient distribuées sous une licence identique à celle qui régit l’œuvre originale.

6. Attribution + Partage dans les mêmes conditions (BY SA) : Le titulaire des droits autorise toute utilisation de l’œuvre originale (y compris à des fins commerciales) ainsi que la création d’œuvres dérivées, à condition qu’elles soient distribuées sous une licence identique à celle qui régit l’œuvre originale. Cette licence est souvent comparée aux licences « copyleft » des logiciels libres. C’est la licence utilisée par Wikipedia.

Source : Creative commons France sous CC BY SA adapté par Gatien Bataille

Point d'attention : Le souci de l'option "pas d'utilisation commerciale"
Attention, l'option non commerciale est "rapidement bloquante" car de portée très large.
Elle s'applique dès qu'il y a obtention d'un avantage commercial ou monétaire direct ou indirect. (la vente n'est donc pas obligatoire)
Le simple fait que l'oeuvre soit placée sur un site qui montre des pubs est suffisant pour déclencher la clause !! (facebook...)
On considère d'ailleurs souvent que la clause non commerciale n'est pas vraiment un licence "libre"


Un projet pour toujours ou avec une fin ?

C'est une tendance naturelle ;-)
Nous les humains conçevons nos projets comme s'ils ne devaient jamais mourir !!
Du coup, on a souvent du mal à y mettre fin quand ils n'ont plus de raison d'être.

Il peut dès lors être très utile de définir un cycle de vie adapté au projet, qui correspondra à une durée au-delà de laquelle le groupe ne peut pas fonctionner correctement sans se voir. A chaque cycle, on prend ainsi le temps de faire le point, d'intégrer les évolutions du contexte et de vérifier qu'il y a toujours une raison d'être et une appétence à la continuité du groupe. Questionner régulièrement la mort devient un rituel incontournable qui permet aussi de célébrer les réussites, au-delà de la simple assemblée réglementaire annuelle. Ce cycle constitue un marqueur : si le groupe ne parvient pas à se retrouver assez régulièrement c'est que le projet doit être arrêté ou mis en sommeil.

S'il est préférable d'avoir préparé la mort d'une structure dés le départ pour favoriser la réutilisation de toutes les richesses créées, il n'est jamais trop tard pour s'y mettre. Ainsi, même si l'on prend conscience du manque de capitalisation des ressources au moment de la fin du projet, il est toujours temps de fournir un effort et de profiter d'un dernier souffle d'énergie pour rendre, au bout du compte, l'aventure la plus profitable possible ! Préparer la mort sous-entend avoir définit les éléments qui, s'ils sont remplis, feront que l'on considère le projet finit.

Mener une ultime opération de capitalisation des ressources permettra de réaliser le chemin parcouru, de s'assurer de la réutilisation des richesses produites, d'offrir à chacun de partir avec une ressource de départ qu'il pourra réimplanter dans d'autres projets... et de célébrer toutes les victoires passées, souvent occultées par l'omniprésence du sujet de la mort. Composter ses ressources en organisant un dernier sprint de documentation avec les contributeurs actuels et passés permettra très certainement au projet de mourir dans la joie !


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La liste de discussion

Communiquer et échanger de manière horizontale est essentielle dans un réseau.
La liste de discussion permet cette communication.
Définition : Une liste de discussion est une utilisation spécifique du courrier électronique qui permet le publipostage d'informations aux utilisateurs qui y sont inscrits.
Ne pas confondre liste de discussion et liste de diffusion
Dans la liste de diffusion, le responsable communique vers les membres. C’est une communication à sens unique et sans possibilités d’échanges entre les membres. On parlera plus classiquement de newsletter.

Principes de fonctionnement

Une liste de discussion permet l’échange entre les membres de la liste sans avoir à gérer, ni même connaître l’ensemble des adresses mails des membres du réseau.
A la création de la liste de discussion, une adresse mail générale est créé pour le réseau (par exemple : liste@cooptic.be).
En écrivant un mail à cette adresse liste@cooptic.be, le message sera délivré à l’ensemble des membres inscrits à cette liste de discussion. Chaque membre pouvant alors réagir au message en répondant lui aussi à l’ensemble des membres via cette adresse liste@cooptic.be

Dans un projet collectif, on fait quoi avec une liste de discussion ?

Les échanges réalisés sur la liste
  • permettent à un ensemble de personnes de s’approprier des informations ;
  • facilitent également l’entraide et la montée en compétence collective ;
  • servent de support pour développer des projets collectifs ;
  • Enfin, pour certains groupes permettent d’organiser des débats avec toute la communauté pour développer de l’intelligence collective ;

Télécharger le fichier infographie_liste_de_discussion.png

Les avantages

La liste de discussion présente quelques avantages au regard du groupe que l’on peut créer dans sa boîte mail.
  • Chaque membre gère lui même son abonnement / désabonnement à la liste de discussion. Ceci permet :
    • de ne pas avoir à communiquer son adresse mail perso à l’ensemble des membres du réseau
    • de ne pas dépendre des autres pour qu’ils acceptent (ou pas) de vous enlever (ajouter) de leur groupe
  • chaque membre utilise son propre logiciel de messagerie pour communiquer avec la liste de discussion, pas besoin de se rendre sur un site ou un service externe, tout se passe via votre propre messagerie (selon vos habitudes de travail)
  • Une fois inscrit, l’envoi du message à l’ensemble des membres ne demandent aucune autre action que l’envoi du message à la liste de discussion.
chaque membre peut appliquer via sa propre messagerie un classement des mails reçus par la liste de discussion (par exemple: un classement automatique dans un dossier pour lecture différée)
  • chaque membre peut via sa propre messagerie lire les messages de la liste de discussion en mode déconnecté une fois les messages téléchargés
  • chaque membre peut paramétrer la liste de discussion afin de recevoir les nouveaux messages compilés en un seul mail à des fréquentes choisies (chaque jour, chaque semaine, chaque mois)
  • Enfin, contrairement au forum qui demande à être visité régulièrement pour savoir s’il y a eu du changement, avec la liste de discussion c’est le nouveau message qui vient à vous.

Limites d’une liste de discussion

Lorsque le message est envoyé, il est envoyé vers tous les membres. Plus moyen de l’effacer ou de le récupérer !
Sans une certaine gymnastique, on peut vite se retrouver débordé par les nombreux mails échangés sur la liste de discussion (surtout si le réseau est grand et animé). Ceci peut toutefois être levé facilement si des règles de fonctionnement sont discutées dans le réseau (et encore mieux si vous ajoutez du classement automatisé dans votre messagerie)
Légitimement se posera la question de pourquoi une liste de discussion plutôt qu’un autre outil ? Facebook, twitter, whatsapp… permettent aussi facilement les échanges entre les gens…
La liste de discussion est la moins mauvaise des solutions ;-)
Elle offre :
  • la possibilité d’échanger tous ensemble et pas juste deux à deux
  • la possibilité d’échanger de manière asynchrone
  • la possibilité d’être tous avertis lors d’un nouveau message (push)

Si nous analysons le cas des forums
ce sont des outils pull c’est à dire qu’ils n’avertissent pas lorsqu’il y a un nouveau message posté sur le forum… ce qui limite fortement la participation. Si on décide d’activer la notification mail alors ils ressemblent furieusement à une liste de discussion (en moins bien)
De plus, l’animation d’un forum réclame en général 300 participants sans quoi le forum est rapidement “sans vie”

Si nous analysons facebook ou twitter
ici aussi il s’agit d’outils pull (ou en partie). Si la notification est activée, une fois encore on se rapproche de la liste de discussion sans la possibilité de répondre facilement.
De plus, un certain nombre de personnes (grandissant) ne souhaite pas aller sur facebook et twitter. Il est difficile de leur imposer ou de les pénaliser.
La crainte principale est de se voir submerger par les mails. Il s’agit d’un problème sérieux mais pour lequel nous sommes moins démunis.
Le nombre de mails “acceptable” varie :
  • un par semaine maximum pour certains publics très réticents
  • un par jour en moyenne pour la plupart des personnes
  • plein de mails sont parfois acceptables pour certains groupes très militants
On pense souvent qu'il faut une large communauté pour mettre en place une liste de discussion.
Or, la liste de discussion peut déjà être utile à partir de 3 personnes ;-)
Dès que vous êtes aménés à communiquer régulièrement avec un même groupe de personnes (des collègues, des bénévoles, un collectif), une liste de discussion devient intéressante.
Dans un réseau actif et comptant beaucoup de membres, le nombre de mails échangés chaque jour sur la liste de discussion peut en rebuter plus d’un et provoquer un désabonnement massif !
Quelques trucs et astuces à discuter ensemble au lancement de la liste de discussion permettent de limiter ces désagréments :
  • Le plus important est de ne pas polluer la liste de discussion avec des échanges hors propos par rapport au réseau.
  • Aussi important est de ne pas maintenir des échanges entre quelques membres sur la liste de discussion. Si après un appel général sur le liste de discussion, quelques membres sont intéressés de poursuivre l’échange, il est plus judicieux de sortir ces échanges de la liste de discussion et de les poursuivre via les mails perso. TOUTEFOIS, il est vital pour le réseau que les échanges ayant eu lieu en dehors de la liste de discussion fassent l’objet d’une restitution synthétique sur la liste de discussion cette fois.
  • Il est bon de garder une trace synthétique des échanges ayant eu lieu sur la liste de discussion et ce, sur un espace extérieur (comme par exemple le site internet du réseau) afin de permettre à ceux qui rejoignent la liste de discussion en cours de route de pouvoir s’insérer plus facilement dans le réseau en lisant son “histoire” et ses règles de fonctionnement (celles-ci peuvent d’ailleurs faire l’objet d’un premier échange sur la liste de discussion).
  • Un travail de sensibilisation à la rédaction de mails “non nocifs” pour la liste et la planète peut (doit) être envisagé.
    • Choix de l’objet du mail (info, décision…)
    • Gestion des pièces jointes (si possible pas de pièce jointe)
    • Contenu du mail bref et concis, un seul sujet par mail. Pas de mail type : “merci”
    • Lien clicable directement dans le mail pour faciliter le passage à l’acte
    • @mention directe des gens plus particulièrement concernées
    • Renvoi systématique des propositions de discussions plus ciblées vers espace de co-écriture
Il existe pas mal d’outils pour créer des liste de discussion.
La plupart des hébergements web en propose.
  • Mailman : logiciel libre installé sur de nombreux serveurs web
  • Ezmlm : logiciel libre installé sur de nombreux serveurs web
Si vous n’avez pas d’hébergement web, vous pouvez vous tourner vers

Créer et paramétrer une liste de discussion chez framaliste

Création de la liste

  • se créer un compte sur http://www.framalistes.org
  • cliquer sur le bouton + créer une liste
  • Nommer sa liste
  • Type de liste :
    • choisir paramétrage pour un groupe de travail

Une fois la liste créée, paramétrage de celle-ci pour un usage “projet collectif”

Cliquer sur le lien administrateurs à gauche de l’écran

Dans l’onglet Configurer la liste

Sous menu Définition de la liste
  • Faire passer Visibilité de la liste de sauf aux abonnés (conceal) => à liste visible (noconceal)
  • Ceci afin de permettre à tous de pouvoir la voir et s’y abonner.

Sous menu Diffusion et réception
  • Qui peut diffuser les messages ?
    • Laisser privée, modérer pour les non abonnés afin de garantir un certain entre soi plus confortable pour l’échange
  • Profil d'abonnement
    • mode de réception : normal (réception directe des messages) / afin que par défaut chaque abonné reçoive tous les messages directement
  • Adresse de réponse :
    • valeur = liste afin que tous les messages soient distribués à tous par défaut (pour garantir l’horizontalité des échanges)
  • Marquage du sujet des messages :
    • ce nom sera placé entre {} dans l’objet du mail pour en faciliter le tri automatique

Sous menu Droits d’accès
  • Qui a accès aux infos de la liste
    • mettre “Tous” pour faciliter l’adhésion de nouveaux membres
  • Qui peut s’abonner ?
    • mettre ouvert à tous + notification du propriétaire afin de faciliter l’adhésion de nouveaux membres

Sous menu Description / page d’accueil de la liste
  • Edition du fichier page d’accueil de la liste => Ici vous pouvez proposer un texte qui sera visible sur la page de présentation de votre liste de discussion. Plus le message sera explicite et sympa, plus il pourrait vous amener des membres ;-)
  • Edition de la description de la liste : Ce texte est inclus dans le message de bienvenue. Rendez-le plus explicite possible. Prévoyez aussi la “charte” d’utilisation de votre liste. Indiquez y en grand l’adresse mail de votre liste de discussion et incitez les gens à l’inscrire dans leur contact afin d’éviter qu’elle ne soit considérée comme du spam…

Sous menu Messages types
  • Message de bienvenue : Ce message est envoyé aux nouveaux abonnés. Placez-y votre charte d’utilisation. Indiquez y en grand l’adresse mail de votre liste de discussion et incitez les gens à l’inscrire dans leur contact afin d’éviter qu’elle ne soit considérée comme du spam…
  • Attachement de début de message : Si non vide, ce fichier est attaché au début de chaque message diffusé dans la liste. Si vous le souhaitez vous pouvez ajouter un petit message (court alors). Inutile de mettre le lien de désabonnement, il est inclus d’office en bas de chaque mail. ATTENTION, cette fonctionnalité provoque des soucis pour les utilisateurs d'outlook qui recoivent alors le message en pièce jointe (pas top du tout)

Onglet Gérer les abonnés

  • abonnez vous avec le mail souhaité !
  • ne cochez pas “silencieusement” pour voir le message reçu et vérifier le paramétrage des message de bienvenue

En bas de page, vous pouvez gérer chaque membre en cliquant sur son nom pour par exemple modifier la façon dont il reçoit les messages

Mettre en place une modération de la liste

Dans l’onglet Configurer la liste / sous menu Diffusion et réception
Qui peut diffuser les messages ?
  • Faire passer à “modérée”

Ensuite dans l’onglet Configurer la liste / sous menu Définition de la liste
  • Modérateurs : indiquer les infos requises
    • Les modérateurs sont responsables de la modération des messages. Si la liste est modérée, les messages postés sur la liste seront d'abord adressés aux modérateurs qui pourront autoriser ou non la diffusion. Cette interface vous permet de désigner plusieurs modérateurs, en écrivant leur adresse dans un des champs. Si vous n’indiquez pas de modérateur, vous le deviendrez d’office en tant que propriétaire de la liste.
    • Remarque : Si la liste est modérée, n'importe quel modérateur peut valider ou rejeter un message sans l'approbation des autres modérateurs. Les messages qui ne sont ni diffusés, ni rejetés restent dans la file d'attente jusqu'à leur expiration.

Inviter les personnes à s’abonner (ou se désabonner)

=> les commandes possibles sous sympa : https://listes.sfbi.fr/sympa/help/mail_commands

Via l’interface web

En cliquant sur le lien accueil de la liste à gauche de l’écran, vous arrivez sur l’interface de présentation de celle-ci avec notamment un lien s’abonner à gauche.
Il peut être intéressant d'encapsuler la page d'abonnement sur votre espace web (wiki ou autres)

Via un mail de demande

N’importe qui peut demander à s’abonner en envoyant un mail à
  • Envoyez un message à sympa@framalistes.org avec en objet du message : subscribe nomdelaliste Prénom Nom (remplacez 'nomdelaliste' par le nom de la liste à laquelle vous souhaitez vous abonner et indiquez vos propres prénom et nom).
  • Laissez le corps du message vide.

N’importe qui peut inivter une personne à s’abonner en envoyant un mail à
  • Envoyez un message à sympa@framalistes.org avec dans le corps du message : invite nomdelaliste maildelapersonne (remplacez 'nomdelaliste' par le nom de la liste à laquelle vous souhaitez vous abonner et indiquez le mail de la personne que vous souhaitez inviter).
  • la personne reçoit alors un message d'invitation à s'abonner

N’importe qui peut demander à se désabonner en envoyant un mail à
  • Envoyez un message à sympa@framalistes.org avec en objet du message : unsubscribe nomdelaliste (remplacez 'nomdelaliste' par le nom de la liste à laquelle vous souhaitez vous désabonner).
  • Laissez le corps du message vide.

Cette petite vidéo vous explique en 5 min les règles de base pour lancer une liste de discussion et inviter vos premiers membres.




Un projet pour qui, pour quoi ?

Au départ de chaque projet, il y a une personne. Elle a un statut particulier qui lui donne à la fois une force incroyable mais une terrible faiblesse.
Clarifier "pour qui" et "pour quoi" on se lance dans ce projet est une étape essentielle.

Le dictateur bienveillant

C'est une posture "normale" et rassurante ;-)
Dans tout processus, y compris collectif, il faudra une personne qui acceptera d'endosser le rôle du dictateur bienveillant.

Cela signifie :
  • accepter d'être critiqué pour cette première démarche forcément pas 100 % collective (un lieu, une date...)
  • accepter d'assumer ce "rôle" et une certain leadership au moins pour un temps
  • accepter de se dévoiler en terme de motivation, d'envie, de rêve, d'utopie...

Mais c'est un job à risque (comme la possession d'un anneau ;-) :
  • sans y prendre garde, on peut facilement rester dans cette posture (parfois "pousser au début" par le collectif) car elle procure un certain "pouvoir ou aura"
  • sans y prendre garde, on peut facilement passer du dictateur bienveillant au créateur fossoyeur qui enterre avec lui la belle idée de départ.
image GollumwRing06.jpg (27.7kB)

La démonstration collective du besoin

E = Q X A => l'efficacité d'une idée est égale à sa qualité (Q) multipliée par l'adhésion (A) qu'elle remporte
Une idée ne devient utile que quand elle est partagée et récupérée par autrui...
La démonstration collective du besoin c'est le passage d'une idée à la validation de son utilité dans un contexte
C'est le fait de répondre collectivement à la question suivante : Mais à quoi sert ce projet ?
  • d'aller en profondeur quand à cette question => les 5 pourquoi
  • de balayer les différentes dimensions du projet
    • A quoi sert-il pour moi ?
    • A quoi sert-il pour notre collectif / structure ?
    • A quoi sert-il pour notre territoire ?
    • A quoi sert-il pour "l'humanité" ?

Comment on fait ?

Si l'idée vient d'une personne (dictateur bienveillant)

L'idée n'est pas co-construite car elle part d'une intuition personnelle.
On peut alors chercher à activer les liens faibles, les liens forts... pour valider cette intuition, la nourrir, l'amender, la faire évoluer.
On peut aussi imaginer soumettre cette idée à un collectif d'intéressés avec un cadre posé qui dit clairement le négociable, du non négociable avec par exemple une validation au consentement ou par cercle du rêve...
Du coup, les personnes qui restent sont celles qui s'y retrouvent

Si l'idée émerge d'un collectif élargi (moins courant)

A priori le projet est co-construit avec le terrain (sinon la plupart des gens s'en vont ;-)
c'est presque facile... mais ça demande quand même un animateur de collectif et ne dédouane pas des risques du départ.

Un point de vigilance

Faire la démonstration collective du besoin ne revient pas à dénaturer complètement l'idée de départ qui avait certainement "un fondement".
On peut s'autoriser à ne pas la changer et accepter alors qu'elle arrive "trop tôt" ou "pas dans le bon contexte" ou qu'elle peut se faire seul pour l'instant ou ...


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organiser une réunion à distance (par tél ou vidéo)

Mettre en place "vite fait" un espace pour permettre au collectif (ou une partie du) de se réunir "à distance" pour échanger de vive voix ou par vidéoconférence est une compétence à travailler pour l'animateur.

Les outils sont nombreux aujourd'hui et beaucoup sont gratuits, que ce soit pour une conférence téléphonique ou pour une vidéoconférence.
Pour les vidéoconférences, un petit peu de savoir-faire méthodologique sera nécessaire pour eviter que celle-ci ne tourne "au drame" (voir ci-contre)



Quelques outils à votre disposition

Il existe de nombreux outils de vidéoconférence. Certains très complets, certains avec login/mot de passe, certains nécessitent une installation sur l'ordinateur...

Le choix proposés ci-dessous sont arbitraires. (pas d'inscription nécessaire, pas d'installation en local, possibilité d'intégrer un outil de prise de notes)

Important Au cas où la vidéo ne passe pas, on peut revenir à la bonne vieille conférence téléphonique
  • https://www.freeconferencecall.com (création d'un compte gratuit nécessaire, après c'est tout)
  • https://www.ovh.com/cgi-bin/telephony/webconf.pl => Avec ce service simple d'utilisation, vous pouvez planifier vos conférences téléphoniques et prévenir les intervenants par email. Grâce à un simple appel au numéro indiqué lors de la réservation, chacun des interlocuteurs sera connecté en direct et pourra écouter et intervenir en simultané.

ET enfin sachez que sur les pads créés sur www.framapad.org, une caméra est présente dans la barre d'icônes et vous permet en un clic d'activer une vidéoconférence autour de votre pad !! GENIAL

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Animer une réunion à distance

Mettre en place "vite fait" un espace pour permettre au collectif (ou une partie du) de se réunir "à distance" pour échanger de vive voix ou par vidéoconférence est une compétence à travailler pour l'animateur.

Les outils sont nombreux aujourd'hui et beaucoup sont gratuits. Pour les vidéoconférences, un petit peu de savoir-faire méthodologique sera nécessaire pour eviter que celle-ci ne tourne "au drame" (voir ci-contre)


Quelques conseils d'animation

Important Il est difficile d'animer une réunion vidéo avec plus de 12 participants. Au delà, on passe en fait en mode "webinar" (plutôt conférence online que réunion)

Avant la vidéoconférence

  • En tant qu'animateur, avoir déjà pratiquer l'outil plusieurs fois et être à l'aise avec celui-ci
    • avoir tester dans différents environnements et via différents navigateur web
  • Si possible tester l'outil en présence ou permettre à chacun de tester l'outil AVANT la vidéoconférence (quitte à faire des mini conf en duo pour caler et rassurer)
  • Donnez quelques infos pratiques aux participants
    • Si possible isolez-vous dans un endroit peu bruyant
    • Si possible munissez vous d'un micro ou casque
    • Si possible utilisez le même ordinateur que celui sur lequel vous avez fait les tests préalables ;-)

Pendant la vidéoconférence

  • Pour le bon déroulement de la conférence, l'animateur peut demander à l'un ou l'autre participant de "couper" sa caméra si l'on "sent" que la bande passante web est un peu faible. Ceci permet de privilégier la qualité sonore.
  • Le "non verbal" passe un peu durant la vidéoconférence mais en général pas "assez", l'animateur de la réunion doit "veiller" sur les écrans et essayer de décoder de non verbal des participants pour intervenir si nécessaire.
  • Durant la conférence, les paroles ont tendance à être plus "sèches" (sans doute dû à la "distance"). L'animateur doit veiller à fluidifier les échanges, à insister sur la politesse, à mettre un peu d'humour
  • Plus encore que durant une réunion en présence, la distribution de la parole est nécessaire. L'animateur veillera à expliquer l'un ou l'autre code (visuel ou sonore) pour permettre aux participants d'indiquer à l'animateur qu'il réclame la parole.
  • Il est utile de rappeler qu'une conférence vidéo nécessite aussi des traces. Mettre en place une espace de notes partagées est utile et discuter de la prise de note collective est intéressant.
  • Veiller à ne pas faire des conférences vidéos trop longues car l'attention est plus vite perdue qu'en réunion "classique". Si possible des sessions d'une heure.
  • En fin de conférence, ne pas hésiter à faire un rapide "retour d'usages" avec les participants dans l'objectif de monter collectivement en compétence autour de cet outil.


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Quelles assurances pour mon projet ?

Dans un collectif (bénévole encore plus) la question de la responsabilité, du cadre juridique se posera aussi. En tant que collectif (formel ou informel), vous êtes inclus d'office dans un cadre de "confiance" plus large édicté par la loi et qui précise les responsabilités légales de chacun. En tenir compte n'est pas inutile (sans tomber dans l’excès sinon on n'ose plus rien faire ;-)

Responsabilité civile : obligation et exceptions

La responsabilité civile est l'obligation de réparer le dommage (ou préjudice) que l'on a causé à autrui.
La responsabilité civile du volontaire est différente selon le type d’organisation dans laquelle il exerce son activité et selon le type de faute commise.
  • La loi oblige les organisations à prendre une assurance qui couvre au minimum la responsabilité civile de leurs volontaires.
  • Seules les associations de fait qui ne comptent aucun travailleur rémunéré et qui ne font pas partie d’une structure plus large sont dispensées de cette obligation. Dans ce cas, le volontaire devra veiller personnellement à être couvert par une assurance familiale. La loi précise d’ailleurs que ces assurances familiales ne peuvent désormais plus exclure de leur champ d’application les dommages résultant d’une activité volontaire.
  • Une organisation n’est pas responsable des dommages causés par un volontaire à autrui si la faute commise à un caractère grave, répétitif ou intentionnel.

La loi ne décharge en rien le volontaire de sa responsabilité pénale. Par ailleurs, l’organisation n’est pas responsable des dommages qu’un volontaire pourrait se causer à lui-même.


BON A SAVOIR

Les provinces et la Cocof bénéficient d’une aide financière de la Loterie Nationale pour payer une assurance collective gratuite. Cette assurance couvre tant la responsabilité civile que les dommages corporels et la protection juridique, à raison de 200 jours par an par association. De plus amples informations sur les conditions de cette assurance sont disponibles auprès de ces instances :

EN SAVOIR PLUS

CE QUE DIT LA LOI


Sources



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Aie-je identifié mes lieux d'optimisme ?

Vouloir mener une action collective est épuisant à la longue, puisqu’irréaliste, et contribue de ce fait à alimenter sans cesse notre propre sentiment d’impuissance et d’échec.

Et si vouloir le changement n'est plus que frustration alors...
Il nous faut nourrir les racines de notre engagement, prévoir des zones de repli "douces et ressourcantes"

image Capture_decran_20200422_a_150217.png (0.2MB)
Contrairement aux idées reçues, abandonner la volonté de changer une situation n’enlève rien à notre puissance d’action, bien au contraire, cela libère l’espace de changement de nos interlocuteurs, mais aussi, cela libère notre propre créativité et capacité d’action. Libre des tensions créées par ce type de motivations irréalistes, nous devenons plus réceptifs, plus intuitifs et plus créatifs.

Elles sont où vos zones de repli ?


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une réflexion sur l'importance du partage


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L'animation : quelques aspects


Animer c'est oser prendre des risques, c'est accepter de se mettre au service du collectif.
Animer c'est aussi un moyen de développer ses capacités, de transformer progressivement le trac en plaisir,
de recevoir de la gratitude...

Animer c'est un métier que l'on peut apprendre et partager pour créer dans nos projets perso ou pros des conditions d'action plus satisfaisantes.

image ensemble.png (0.5MB)

Sans humain : pas d'animation

Une intolérance croissante se développe à l'égard des réunions longues, qui privent chacun d'un temps devenu précieux et qui n'aboutissent à aucun résultat.
Plus les moments de partage collectif sont rares, plus les personnes s'attendent à ce qu'elles produisent des "résultats" (y compris en terme de relations humaines).
Le rôle d'animateur est de ce fait amené incontestablement à se développer.
Et il est bon de le rappeler, c'est un humain qui anime ;-)

Accepter l'imperfection

L'animation est un métier mais qui n'est pas réservé qu'aux pros !
Il y a un enjeu important à ce que ces compétences montent au sein du collectif, dans la société.
On peut donc décider d'expérimenter : Un collectif c'est aussi un groupe en transformation
A méditer :
  • "Etre imparfait permet aux autres de l'être aussi"
  • "Le trac vient avec le talent ! "

et décider de s'améliorer...

Dans un monde qui va vite, on peut travailler ses capacités en plus de ses compétences !
Une compétence demande du temps et pas mal de travail avant d'être acquise, parfois on est un "peu court"...
On peut attendre le héros improbable ou on peut décider de travailler ses capacités (à côté de ses compétences).

Une capacité est beaucoup plus liée à l'action, au geste (s'inscrit dans l'apprentissage selon Piaget : "apprendre par soi-même via l'expérimentation")
Kolb a modélisé l'apprentissage par l'expérimentation.
  1. Expérimentation par l'expérience concrète : je teste pour la première fois une nouvelle manière de faire ou de me comporter
  2. Observation réflexive : je tire de cette expérience une première observation du type : "j'y suis arrivé" ou "ça fonctionne" ou "j'ai obtenu ce résultat" ou...
  3. Raisonnement : je tire de cette observation des enseignements tels que "en faisant ainsi, j'obtiens ce résultat" ou "c'est parce que j'ai fait ainsi que ça a fonctionné"...
  4. Mise en pratique : je réplique l'action de l'expérimentation en l'intégrant à mes capacités standard

Trois qualités à travailler en priorité ?

Un animateur au service d'un collectif peut travailler en priorité sur ces 3 aspects :
  • La capacité d'écoute :
    • Êtes-vous sûr de savoir écouter ? Est ce que vous interrompez la parole ? Quand quelqu'un parle, vos pensées vagabondent-elles ?
    • percevez-vous les signaux faibles et non verbaux ?
  • Le travail avec le vide (c'est dur ;-) : laisser une place pour le vide permet l'expression des idées nouvelles
  • La gestion de l'imprévu : les choses se passent rarement comme programmées... (logistique, présents, temps...)

Même outil-méthode => même effet

"si tu veux obtenir des résultats que tu n'as jamais obtenus, utilise des méthodes que tu n'as jamais employées" ! Peter Senge
Les outils, les méthodes ne sont pas neutres !
Les outils et méthodes "classiques" ont pour la plupart montré leurs limites dans les processus collectifs, dans les rencontres.
Il est difficile de s'étonner du manque de participation ou de personnes présentes quand nos rencontres sont des copiés-collés de méthodes insatisfaisantes déjà vécues (excepté pour les militants prêts à tout ;-)
Il ne tient qu'à nous d'en changer ! ou à tout le moins d'essayer...
A méditer (mais c'est vite dit je suis d'accord ;-) :
  • "si on continue à faire des trucs chiants, c'est qu'on a peur..."
  • "Un être humain a aussi un cerveau droit, beaucoup moins analytique, qui peut être utilisé ;-)"
  • mais aussi "faire du nouveau juste parce que c'est nouveau... bof..."

Soigner la méthode d'animation, varier les plaisirs

Nous ne sommes plus dépourvus d'outils et de méthodes. Le web en regorge !
Il existe aussi de nombreux livres
Ce réservoir d'outils est à explorer mais aussi à détourner.
A méditer (mais c'est vite dit je suis d'accord ;-) :
  • Le plus gros frein à l'utilisation d'un outil est l'animateur (la technique étant souvent accessible, il reste à oser)
  • Si on fait toujours la même chose, c'est parce qu'on a peur... Si l'animateur ne le fait pas... qui le fera ?
  • Un outil au service d'un projet et pas un projet pour tester un outil (même si on peut jouer un peu, je pense)

Donner le ton , montrer l'exemple

Lorsqu'on souhaite plonger les participants dans un autre type d'animation, pourquoi ne pas le faire dès le début ?
Ce faisant on pose un cadre implicite qui peut (tout) changer grandement la suite de la rencontre.
Vous souhaitez que les gens participent ? Faites-les participer dès le début !
Vous souhaitez que les gens prennent part à la logistique ? Ne les faites pas entrer dans une salle toute prête !

On peut, en réfléchissant un peu et en fonction des objectifs de la rencontre, chercher à instaurer dès le début l'ambiance qu'on veut voir perdurer.

Par ailleurs, l'humain est un être mimétique !
  • Vous êtes cool => ils sont cools
  • Vous êtes gentil => ils sont gentils
  • vous êtes bienveillant => ils sont bienveillants
  • vous êtes partageur => ils partagent aussi

Un déroulé d'animation comme une onde

Préparer l'animation d'une rencontre nécessite de tenir comptes de quelques principes (dans l'idéal)
  • Le modèle du pendule invite à varier les temps de travail (entre phases plus "cool" et phases plus "productives")
  • Le travail en collectif et sous-groupe permet d'alterner phases plus créatives et phases plus productives
  • Les temps de pause (à prévoir) permettent la connexion des participants "hors contexte" (socialisation)
  • Le timing : avec des bénévoles, il est bon de restreindre le temps global de la rencontre (selon les objectifs)

Construire son déroulé en 3 étapes
  • on esquisse les grandes étapes : le fil rouge. La seule contrainte est celle du temps
  • on remplit en laissant libre cours à sa créativité
  • on recale le tout en prenant compte des contraintes (taille du groupe, lieu...)
image ensemble.png (0.5MB)
Quelques autres principes pour concevoir un déroulé sympa
  • Elaborer le déroule de manière cohérente : un déroulé c'est comme une histoire à raconter, en cohérence avec l'objectif
  • Mobiliser intégralement les participants : rationnel, émotionnel
  • Varier les mouvements dans l'espace : statique, en mouvement, dedans, dehors, différentes disposition de l'espace...
  • Jouer avec la taille et composition du groupe (sans oublier les temps de travail solo)
  • Varier les rythmes : contraindre le temps facilite souvent l'obtention d'un résultat
  • Créer de la surprise (tester du nouveau) mais aussi répéter (pour permettre l'appropriation)
  • Structurer la production : passer par l'écrit => quand une personne écrit, elle se prépare mentalement à la partager et à accepter que l'idée n'est plus sienne mais celle du groupe.
  • Dynamiser les restitutions (formats courts, éviter les redondances, alterner les orateurs, ajouter une touche ludique...)
  • Rester simple : quand on conçoit le déroulé, on se laisse parfois entraîner par ses envies... et on fabrique un déroulé trop complexe, irréaliste
  • Prévoir un plan B : l'imprévu est toujours à la porte ;-)

Créer des boucles de "révision", des rituels

En tant qu'animateur, élaborer une check-list des étapes à surveiller permet d'éviter les oublis et crée chez les participants une habitude, un rituel d'animation apaisant.
On peut penser par exemple :
  • à l'étape d'ouverture (météo, tour de bonnes nouvelles...)
  • à l'étape de pose du cadre (ou revalidation)
  • à l'étape du "quels prochains petits pas et pour qui ?"
  • à l'étape du "est ce qu'on se partage les rôles la prochaine fois ?
  • à l'étape de clôture sur le ressenti de la rencontre / si c'était à refaire ?
  • ...
A chaque collectif ses pratiques adaptées à son contexte
Les outils, les méthodes, les ambiances doivent devenir progressivement les acquis du collectif (à documenter).

Soigner la convivialité des rencontres : ESSENTIEL !

  • prévoir des temps informels
  • prévoir un temps d'accueil + à chaque fois que possible des moments pour que les gens se connaissent mieux
  • un environnement cool

Sept pièges à éviter pour l'animateur

Ceci n'est ni exhaustif, ni définitif...juste une piste à réflexion
  • Ne pas tenir le temps
  • Ne pas réguler les interventions inappropriées*
  • Apporter les solutions à la place des participants
  • Manquer d'impartialité
  • Oublier d'aller chercher les avis (de ceux qui parlent pas)
  • Focaliser les tensions sur soi (se retrouver en posture de justification et de débat)
  • Vouloir aller trop vite aux solutions

Animer à distance ?

Attention, avant de mettre en place les outils techno, il faut créer la reliance entre les gens. Faute de quoi, on connaît le résultat : des sites magnifiques et des groupes qui dysfonctionnent, une pensée qui s'appauvrit, des espaces collaboratifs peu utilisés.
On passe alors des heures à essayer de faire fonctionner des outils alors que l'on a pas encore commencer à faire se rencontrer nos intentions, nos rêves et nos ombres.

Comment choisir la taille du groupe ?

La taille des sous-groupes influence le travail qui y est mené.
  • 2 personnes : qualité d'écoute et cordialité mais peu d'esprit critique
  • 3 personnes : le sous-groupe est productif, c'est rapide et efficace
  • 4 personnes : c'est assurément une bonne taille pour susciter l'émergence de nouvelles perspectives et idées
  • 5 personnes : c'est instable, il y en a toujours un qui n'est pas d'accord : privilégié 4 ou 6 plutôt.
  • 6 personnes : c'est suffisamment grand pour pouvoir attribuer des rôles (secrétaire, gardien temps)...ça permet aussi de couper brièvement en 2 ou 3 sous-groupes
  • 7 personnes : taille bancale
  • 8 personnes : toute dimension d'intimité est perdue. A moins d'avoir un animateur dans le groupe, la qualité des travaux s'avère aléatoire

Comment faire face aux perturbations ?

La posture de l'animateur face aux phénomènes de résistance est essentielle. La pire stratégie consiste à s'opposer au groupe ou aux individus qui résistent en les forçant à suivre telle ou telle consigne. Les effets boomerang peuvent être violents. Devant une résistance collective, le plus sage consiste à prendre en compte la résistance et à adapter son déroulé en conséquence.
Devant une résistance individuelle, on peut recadrer via :
  • le registre non verbal (un regard, un geste)
  • le registre paraverbal : variations d'intonation ou de volume
  • le registre verbal : questionner le sens de l'intervention, invoquer le timing, reformuler et redonner la parole au groupe
  • le registre des outils : rappeler le cadre, utiliser " la mise au frigo" (j'ai entendu, je note et on traite plus tard)


la collecte de photos

Yogile (https://www.yogile.com) permet de facilement récolter et afficher les photos de son collectif.
Il existe une version gratuite avec quelques limitations.
Il est possible de permettre au collectif
  • d'envoyer ses photos directement via un bouton sur l'album (voir ci-dessous) ou
  • aussi par mail en fichier attaché (dans ce cas ci l'email est cooptic-formation@yogile.com)

=> un exemple d'usage lors des Journées européennes des Parcs naturels

=> Il est aussi possible d'utiliser Yeswiki (opensource) pour intégrer sur un site web un espace de recueil de photos comme lors de ce concours photos PCDN de Frasnes



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la réalisation d'un annuaire

Pour que le collectif perdure, il faut que chaque membre se sente "appartenir au groupe".
On dit souvent qu'il faut "montrer le groupe au groupe" pour faire prendre conscience (et rappeler régulièrement) que chacun fait partie d'un tout.
Pour ce faire, l'annuaire, parfois appelé trombinoscope est un outil redoutable. Il offre en plus (selon les choix posés) la possibilité à chacun de prendre contact avec un autre membre via ses coordonnées. Ceci facilitant les échanges horizontaux dans le groupe et donc l'autonomie de chacun.

Sauf à utiliser les outils de type réseaux sociaux (pas toujours très éthiques et respectueux de nos vies privées), il n'existe pas beaucoup d'outils numériques permettant de rapidement réaliser un annuaire un peu joli.

Yeswiki, est un logiciel open source et éthique, conçu pour faciliter la vie des collectifs. Il permet de créer facilement un site web pour s'organiser, collecter les productions, partager des ressources... et créer un annuaire des membres ;-)

La page "Ils agissent" de ce site internet (qui utilise donc Yeswiki ,-) ou l'exemple ci-dessous vous le démontrent !


Brillan Betty

Denis LAGACHE

Marie-Hélène Gosse

DEPECKER Edith


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Le cercle de parole / Fishbowl


voir
La démarche du cercle exentrique, aussi appelé "Fish Bowl" (bocal à poisson) est une manière de se partager la parole de manière plus "équitable". Le processus permet à chacun d'intervenir dans la discussion et d'en orienter le contenu sans acquérir pour autant "plus de pouvoir" qu'un autre participant.

Cette technique peut être utilisée dans plusieurs contextes tels que des ateliers, conférences, réunions organisationnelles et assemblées publiques.
La technique du cercle excentrique (Fishbowl) implique un petit groupe de personnes (en général entre 5 et 8), assises en cercle, qui discutent devant un groupe plus grand d'auditeurs.

Et quoi ça sert ?
  • Favoriser et se partager l'écoute dans un groupe
  • Impliquer un grand groupe dans la discussion d'un petit groupe
  • Assoir une ambiance "tourner la langue trois fois dans sa bouche avant de prendre la parole"
  • "Casser" le statut de l'expert en le plaçant au "même niveau" que les participants
  • Lorsque les personnes qui se trouvent au centre de la discussion sont des fonctionnaires ou des décideurs, cette technique peut apporter la transparence et accroître la confiance.

Informations pratiques
  • Nombre de participants pour le cercle central, de 3 à 8 participants. A l'extérieur du cercle central: non défini.
  • Durée préparation peut être très rapide (dépend du local)
  • Durée évènement prévoir minimum une heure (on peut quand même faire un peu moins)
  • Coût faible si matériel déjà à disposition (un micro ça peut aider en fonction de la taille du groupe et de la salle)
  • Une fois les règles bien expliquées, l'animateur joue un rôle plus discret d'observateur
  • Il y a un côté facilitant lorsque la question débattue est indiquée en grand dans la salle

Comment ça s'organise
  • Préparez les deux cercles concentriques en fonction du nombre de personnes attendues et placez dans la salle la question qui sera débattue "en grand".
  • Invitez X personnes à s'installer dans le cercle du centre en laissant une chaise vide. (nbr de chaises = X + 1) Elles auront comme tâche d'être les premières à discuter de la question qui leur sera lancée
    • identifiez les personnes à l'avance pour le premier tour et parlez un peu du sujet avec elle avant si possible OU
    • laissez les personnes s'installer dans le cercle librement.
    • Si un expert est prévu, placez-le dans le cercle intérieur dès le début et définissez avec lui s'il restera au centre ou s'il le quittera lui aussi à un moment de la discussion.
  • Expliquez au groupe les consignes à suivre
    • Une première question sera lancée au groupe du centre afin de démarrer une discussion entre eux.
    • Les personnes qui souhaitent se joindre à la discussion devront se lever et aller s'asseoir sur la chaise vide et participer à l'échange.
    • En contrepartie, une des personnes assises au centre devra se lever et aller s'asseoir sur une chaise disponible dans le cercle extérieur.
    • Les personnes extérieures sont également invitées à noter leurs observations sur la grille de notes qui leur a été fournie.
  • Démarrez la discussion en posant la question
    • Invitez les gens au centre à y répondre comme s'ils discutaient. Il ne faut pas que ceux-ci y répondent à tour de rôle, mais plutôt dans le cadre d'une discussion, d'un échange.
    • Soyez le plus discret possible et intervenez seulement pour recadrer les échanges si on s'éloigne trop du sujet de discussion. (à discuter !)
    • Après le temps imparti, arrêtez la discussion.
  • Synthèse et bonification : retour en grand groupe
    • Invitez les gens à s'exprimer sur ce qu'ils ont noté et-ou ressenti (prise de conscience du "faire différemment").
    • Notez le tout sur le papier-affiche. La synthèse vient faire ressortir les éléments essentiels et permet une certaine convergence.

Les risques
  • Peu ou pas de discussion au départ dans le cercle intérieur
    • il faut bien choisir sa question et en discuter en 3 mots avec les personnes choisies pour démarrer
  • Monopolisation de la parole dans le cercle intérieur OU un personne au centre ne quitte jamais le centre
    • En tant que facilitateur, rentrez dans le cercle intérieur pour forcer la sortie d'une personne (jouez du regard pour inviter la personne qui "devrait" sortir

Réflexion
  • chaque personne a le pouvoir de modifier le cours de la discussion en venant prendre une place au centre (recentrer sur la question, intervenir dans un monologue...). Ceci renvoie la responsabilité de la discussion et de son intérêt au groupe présent et plus seulement sur les épaules de l'animateur. ( ce qui n'est parfois pas évident)

Variantes
  • on peut faire un fishbowl
    • ouvert : chacun peut venir dans le cercle intérieur quand il le souhaite (flux) / il y a toujours une chaise vide
    • fermé : tout les X min c'est l'entiereté du cercle intérieur qui se renouvelle (bloc) / toutes les chaises sont occupées
  • On peut aussi avoir seulement deux chaises dans le groupe central. Quand quelqu'un dans le public veut se joindre à la conversation à deux voies, il vient vers l'avant et appuie sur l'épaule de la personne qu'il veut remplacer, à un moment où elle ne parle pas. L'orateur désigné doit alors revenir au cercle extérieur, étant remplacé par la nouvelle personne.

Fiches méthodologiques :

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la création d'un site web

Dans un collectif (plus encore dans un collectif dynamique), les infomations, procédures, documents, membres s'accumulent.
A tel point qu'il devient vite impossible de retrouver les infos utiles à l'action ;-(
Qui plus est, les portes d'accès se multiplient, les adresses url s'empilent...

Un site web devient vite incontournable pour promouvoir le projet et faciliter la vie des mmbres du collectif.

image echangeurautoroute.png (0.8MB)

Il existe une multitude d'outils numériques pour créer des sites web, à tous les prix et avec plusieurs niveaux de complexité, et capacités.

Un choix partial : Yeswiki


YesWiki est né de vos envies, de vos besoins, de vos idées, vos critiques et nous espérons qu'il grandira avec votre soutien.
Il est porté par une bande d'amis issus notamment de l'éducation populaire, et de l'éducation à l'environnement en France et en Belgique. Il a été principalement conçu pour aider les collectifs à "faire ensemble".

Wiki Wiki signifie rapide, en Hawaïen.
  • Tout le monde peut modifier la page.
  • En contre partie d'une grande facilité de modification, on gère aussi une capacité à revenir en arrière à n'importe quel moment : on garde l'historique des modifications.
> Par ces deux principes, les Wikis sont des dispositifs permettant la modification de pages Web de façon simple, rapide et interactive.

YesWiki fait partie de la famille des Wikis. Il a la particularité d'être très facile à installer, en français.
ça sert à faire facilement un espace internet potentiellement collaboratif
  • ça sert à avoir la main sur son site dont le contenu est modifiable d'un simple double-clic
  • ça sert à questionner la question du pouvoir
  • ça sert à monter des projets à plusieurs (et c'est peut-être mieux que de le faire avec les outils de google)
  • et ça sert à montrer que les projets à plusieurs sont réalisables et efficaces
  • ça sert à démystifier internet
  • ça sert à faire des bases de données encore mieux que Google formulaire
  • ça sert à repérer les personnes qui souhaitent vraiment coopérer, (les autres disent que n'importe qui va changer leur nom)
  • ça sert à repérer les informaticiens qui voient dans la coopération des failles de sécurité
  • ça sert à enlever le mot de passe pour pouvoir agir
  • ...
Le développement de Yeswiki vise à respecter les critères de l'outil convivial (notamment décrit par Ivan Illich) :
  • augmenter l'efficacité des collectifs, des gens qui veulent faire ensemble
  • augmenter l'autonomie des collectifs, des personnes en veillant à ne pas enfreindre "la capacité à", "le pouvoir de"
    • en mettant à disposition une documentation écrite par des gens comme vous ;-)
    • en rendant son code source ouvert et modifiable selon les besoins de chacun => https://github.com/YesWiki/yeswiki
  • donner envie d'être utiliser dans d'autres contextes, d'autres collectifs

Les spécificités de YesWiki

YesWiki a été conçu pour rester simple.
Il a été cependant pensé pour que des fonctionnalités cachées, installées par défaut, puissent être activées au fur et à mesure de l'émergence des besoins du groupe.
Pour cela on pourra facilement dans YesWiki
  • modifier une page par simple double-clic
  • modifier les menus
  • gérer des ergonomies différentes au sein d'un même wiki
  • changer l'apparence des pages (colonage, style graphique...)
  • élaborer une base de données coopérative puissante
  • avoir des rendus variés de cette base de donnée, sous forme
    • d'agenda
    • de carte
    • de listes
    • d'annuaire, trombinoscope
    • album photos
    • de flux d'information...


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la promotion de mon projet

Si l'on souhaite fédérer autour d'un projet, autant le présenter avec sympatie.

Une présentation efficace

Utiliser de belles images et leur donner toute la place

Nous avons grandi dans l’ère de l’image. Nous sommes nourris aux séries et nous partageons des photos constamment. Pourquoi ne pas faire pareil dans une présentation ? Faire plonger l’auditoire dans une slide comme il entrerait dans un film. En grand écran.

Avant


Après



Ne montrer que les informations essentielles

Le public n’a pas besoin de mémoriser de façon photographique les données d’un schéma ou d’un tableau. Il suffit de lui présenter les données les plus importantes.

Avant


Après



Transposer les données en émotions

Les présentations Powerpoint sont parfois trop carrées et sérieuses. C’est à cause du modèle de slide suggéré par défaut. Mais, il faut casser ce schéma. En transformant une donnée en quelque chose de visuel, on réveille l’attention du public (plus sensible à l’émotionnel qu’au factuel). En provoquant le rire, la joie ou l’inspiration, on permet à l’auditoire de retenir un message.

Avant


Après



Un contenu de cours qui résume



Outils web pour créer-gérer des présentations

Pour créer des affiches, présentations, infographies...


Pour créer des grands posters avec sa petite imprimante ;-)

Pour créer des graphiques, infographies ou dessiner


Pour recevoir un feedback de son collectif autour d'une production


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le suivi des sujets intéressants

Ne pas réinventer la roue (on n'a plus le temps ;-), ne pas partir d'une page blanche, rester à jour sur le sujet qui nous intéresse, savoir ce qu'on dit du collectif...
En gros comment mettre en place un système de "veille" sur les sujets qui nous occupent.
Quelque soit le sujet de la veille, l'enjeu sera de partager le contenu de celle-ci avec le reste du collectif

Il existe aussi des outils plus performants pour suivre des flux de données choisis.

Qu'est ce qu'un flux RSS ?

Le flux RSS" ("Rich Site Summary" ou "Really Simple Syndication") est un format de données utilisé pour diffuser les mises à jour de sites.
L'énorme avantage du flux RSS c'est que c'est lui qui vous prévient des nouveautés et pas vous qui devez faire le démarche d'aller voir régulièrement s'il y a eu du changement !
Un flux RSS fournit un résumé des nouveautés d'un site : généralement un titre, une description synthétique et un lien vers la page d'origine de l'information.
image 800pxFeediconsvg.png (66.2kB)

A quoi ça sert ?

Il existe deux façons d'utiliser un flux RSS :
  • pour se tenir informer : pour s'abonner et consulter en un seul endroit les dernières actualités de sites web, sans avoir à les visiter. Indispensable pour faire de la veille, pour suivre l'activité de dispositifs coopératifs ouverts et ainsi assurer une modération "a posteriori"...
  • pour syndiquer du contenu, c'est-à-dire publier automatiquement sur un site Internet des informations provenant d'autres sites Internet. Indispensable pour faire se croiser les projets, pour éviter de saisir plusieurs fois la même information, pour dynamiser son site sans trop se fatiguer ;-) (voir en bas de cette page, la syndication de la veille de France culture)

Les lecteurs de flux RSS

La lecture d'un flux RSS se fait à l'aide d'un logiciel agrégateur. Il faut lui amener l'adresse du fil RSS désiré (par exemple par copier/coller) afin que l'agrégateur se connecte au site émetteur afin de vérifier la présence de nouveau contenu. Si c'est le cas, le flux RSS est téléchargé et converti immédiatement au format HTML pour en permettre la lecture.

Il existe différents types d'agrégateurs : les lecteurs en ligne, les logiciels spécifiques locaux, certains clients de messagerie et certains navigateurs web.

Sur son poste de travail

  • Thunderbird :
    • + : très facile à utiliser, interface simple, multiplate-forme (Mac, Windows, Linux), ce logiciel n'est pas qu'un lecteur de flux.
    • - : ce logiciel n'est pas qu'un lecteur de flux.

A travers le web


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le partage de fichiers...

Sans communs, pas de collectif !

Il est donc essentiel de pouvoir organiser un espace de partage des documents et traces du collectif.
En fonction des besoins, cet espace pourra prendre des formes très diverses :
  • un simple pad (au début par exemple) pour garder les traces de nos réunions, des liens url intéressants...
    • avantages : gratuit et open, super simple à mettre en place
    • inconvénients : ok pour du texte et des liens : rien de plus (ni images, ni pdf, ni doc...)
  • un outil dédié de partage et synchronisation
    • par exemple : dropbox, box, nextcloud, cozydrive, hubic + google drive...
    • avantages :
      • bien pensés, ces outils sont ergonomiques et permettent une synchronisation des dossiers partagés chez chacun (qui le souhaite)
    • inconvénients :
      • nécessite une inscription pour le créateur, parfois aussi pour les autres ;-( (très bloquant)
      • sauf exception : les données sont stockées on ne sait trop où ! (cozy est français, hubic aussi, nextcloud est bien ! )
      • la plupart des outils ne permettent PAS la contribution par chacun" (cozy + dropbox (ou payant alors) + hubic + box (ou payant alors)
      • Nextcloud est le seul à permettre la consultation ET la participation à un dossier partagé https://cloud.criemouscron.be/s/rdwy5QcSma8QtpL
  • via Yeswiki : un peu (beaucoup) conçu pour répondre à ces demandes de collectifs ;-)
    • Comme dans l'onglet nos communs, on peut organiser dans le wiki, à travers des formulaires, la récolter ET mise à disposition de documents
    • avantages : gratuit et open + permet la mise à disposition ET la possibilité pour chacun de déposer lui-aussi une ressource ! (sans login)
      • possède un outil de "curation" qui permet d'installer dans la barre d'outils de son navigateur un lien d'alimentation "automatique" voir https://yeswiki.net/?ChampsPossibles (cherchez bookmarklet)
    • inconvénients : potentiellement "ouvert à tous" (mais paramétrable) / pas de synchronisation en local
ATTENTION : vous êtes le seul à pouvoir gérer cet outil dans le collectif ?
  • => vous êtes le maillon faible ;-)
  • il faut rapidement penser à faire monter l'un ou l'autre complice en compétence sur ce point !

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la gestion des tâches

Partager et suivre les tâches dans un collectif via un outil unique et partagé par tous est presqu'une gageure.
Le meilleur outil de suivi / relance / vision globale connu à ce jour reste l'animateur ;-)
Les outils dédiés, très pratiques, se révèlent aussi souvent trop "compliqués" ou complexes pour la diversité du collectif.
Un outil ultra simple (souvent trop pour les plus geeks) se révèlera plus efficace (au moins dans un premier temps)
  • https://framemo.org (sans login !)
  • un pad
  • une liste sous yeswiki
    • mettre à jour la doc
    • créer des communs
  • une liste ouverte via https://dynalist.io (avec gestion #hashtag et @mention) super pratique

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Les grandes phases d'un collectif

Un collectif c'est comme un être humain, ça naît, grandit, apprend, passe par des phases de crises, par des phases plus stables, atteint la maturité et si l'on y prend garde peut même basculer dans la sénilité ;-)

Apprendre à repérer ces étapes pour y faire face est salutaire pour l'animateur, comme pour le collectif !

Les accepter pour les vivre plus sereinement est une piste à étudier ;-)

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Le collectif "enfant"

Le groupe est porté (soutenu) par l'élan de l'animateur et du petit groupe d'actifs qui gravite autour de lui.elle. Il se repose fortement sur lui.
Tout comme chez l'être humain, cette phase est nécessaire pour permettre "à l'enfant" de se sentir à l'aise, d'acquérir quelques connaissances, de grandir...
Les débuts sont souvent enthousiasmants et productifs mais au bout de quelques temps, le souffle vient à manquer...
et surgit la question : "dis, il serait peut-être temps que tu t'occupes un peu tout seul toi non ?"
En général, cette période peut s'étendre de quelques mois à (le plus souvent) 18 mois dans les collectifs.

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Les risques de cette période

  • Au départ d'un collectif, il y a souvent un dictateur bienveillant qui insuffle le mouvement, la dynamique et entraîne avec lui des intéressés. Les avancées majeures durant cette période sont souvent et majoritairement le résultat de son travail. Cela permet des avancées rapides mais cette dépendance est aussi source de vulnérabilité. Que l'animateuir s'enrhume et c'est tout le projet qui ralentit...
  • Cet élan vigoureux de l'animateur finit aussi par faiblir (même chez les plus forts ! ) et celui-ci finit par douter de l'envie des autres de "passer à l'action". Un sentiment de solitude se fait sentir chez l'animateur. Celui-ci peut :
    • un sérieux coup de frein au projet et le mettre en standby le temps que l'animateur fatigué se lasse et laisse de la place à d'autres pour s'impliquer dans le projet quitte à le modifier un peu
    • entraîner la mort du collectif. Si l'animateur ne parvient pas lâcher prise pour permettre à d'autres de s'impliquer en douceur (on parle alors de la posture du créateur fossoyeur : faute d'avoir pu quitter son rôle de dictateur bienveillant, il enterre, avec lui, sa belle idée ;-(
  • Certains collectifs, bercés, par leur animateur sur-actif, se complaisent dans la situation et deviennent des collectifs "Tanguy" (spectateurs du projet).

Le collectif "ados"


Au bout de 18 mois à deux ans (parfois plus pour des groupes "Tanguy" qui restent très longtemps dans le giron de l'animateur-ice), le groupe devient adolescent. Certains cherchent alors à prendre des initiatives et cela se fait au début contre l'animateur-ice. Ils adoptent alors un rôle de "leader négatif".

Cette période parfois dure à vivre comme pour les humains, est fondamentale car elle ouvre la porte à l'appropriation du groupe par ses membres.

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Les risques de cette période

  • L'animateur résiste à toutes les tentatives, combat les leaders négatifs qui émergent, ne lâche rien et on repasse par la case "créateur fossoyeur" ;-)
  • L'animateur s'efface complètement et en l'absence de "père", le groupe éclate de part les tensions que le ou les leaders négatifs insufflent dans le collectif
  • L'animateur ne gère pas cette période délicate et laisse faire en "espérant" un réglement par le temps ou par un miracle

Le collectif "adulte"


Après la crise d'adolescence, le groupe devient adulte. Suffisamment de membres se sont appropriés le projet et sont même prêts à le défendre.
L'animateur se sent parfois inutile car "ça roule tout seul ou presque ,-)"
Les rôles sont plus fluides et l'animation peut plus facilement être partagée.

C'est une période agréable pour le collectif, entre efficacité et sérénité !

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Les risques de cette période

  • Il ne sert à rien de griller les étapes, pour un groupe comme pour un humain, il faut passer par les différentes étapes. Vouloir constituer un groupe adulte de toute pièce dès le départ pourrait s'appeler le "syndrome de Frankenstein"...
  • se dire qu'il n'y a plus besoin d 'animation puisque ça roule => mauvaise idée ;-)
  • s'encrouter dans les actions, tourner en rond, ressasser... pour se "sentir en vie", un collectif a besoin de projets à triturer
  • ne pas veiller à rester ouvert aux nouvelles idées et nouveaux membres (hors les anciens disparaissent eux...). Faire de l'entre-soi "confortable" mais pas très enrichissant pour ceux qui y sont et pour "les autres" => peut-être faut-il transformer le collectif en club ;-)

Le collectif "moribond"

Parfois le groupe devient sénile. c'est une étape "normale" dans la vie, juste avant de "laisser la place".

Si on y travaille un peu , on peut consacrer cette dernière étape à la production de communs, de "graines" pour permettre des "renaissances ailleurs et autrement" mais sans perte du travail effectué.

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Les risques

  • ne pas vouloir mourir ;-) et rester sénile
    • => on peut ne pas vouloir mourir mais il doit y avoir une raison valable et donc mettre en place les moyens de repasser à l'étape adulte
    • si on reste sénile, on finit par desservir son ambition initiale (l'année de trop...)
    • si on est sénile et en plus chiant, on risque en plus d'empêcher (temporairement) l'émergence ailleurs d'autres collectifs aux sujets proches
  • mourir mais sans laisser de traces : oublier la compostabilité du projet

La méthode ICE

La méthode ICE est une façon rapide d’identifier un certain nombre de manques dans un collectif. Vous pouvez l’utiliser pour faire un point rapide de votre collectif ou pour faire une première analyse d’une nouveau collectif que vous rencontrez :
  • I pour Implication : avez-vous quelques personnes qui s’impliquent (comme porteurs de projet ou pour aider, animer) ?
  • C pour Communs : avez-vous des communs accessibles facilement par exemple sur votre espace de partage (définition du groupe, règles de fonctionnement, valorisation des productions…) ?
  • E pour Echanges : avez-vous des échanges à tous les niveaux (entre les plus actifs qui participent aux réunions et le reste du collectif, avec l’extérieur du groupe pour faciliter l’arrivée de nouveaux membres…) ?



le déblocage d'un problème par la méthode de l'accélérateur de projet

L'accélérateur de projet est une méthode faisant intervenir des pairs pour résoudre un problème donné par un individu lors de la réalisation d'un projet.

Histoire

Cette méthode dérive de l'entrainement mental créé pendant la guerre 39-45 par Joffre Dumazedier et développé ensuite par le mouvement d'éducation populaire "peuple et culture". Elle est utilisée un peu différemment dans le cadre de l'analyse de pratique professionnelle. 1

Procédure

Pour assurer le succès d’une telle démarche, il est important de s'approprier la méthode et de suivre les règles qui en découlent.
Trois rôles devraient être assurés :
  • un exposant : la personne qui présente sa situation problème
  • un animateur - gardien de la méthode : présente rapidement la méthodo, rappelle les règles, assure le bon déroulement.
  • un secrétaire : celui qui prend les notes (fonction partagée sur Etherpad)

Méthode par étapes (45 min)

Étape 0 : Préparation (5 min.)

Au début de la rencontre, le groupe devrait choisir :
  • une personne qui présente sa situation-problème : il est conseillé qu'elle prépare sa question en amont à partir de sa réflexion sur ce qu’elle vit comme difficulté dans sa pratique professionnelle.
  • un animateur (gardien de la démarche)
  • une personne qui prendra les notes (ou fonction partagée sur pad)

Étape 1 : Exposé de la problématique ou de la situation (5 min) on fera en 2 ;-)

La personne qui a accepté de soumettre son problème expose le plus clairement possible la situation et son contexte. Elle exprime ensuite la façon dont elle définit le problème. Les autres membres de l’équipe écoutent.

Étape 2 : Clarification de la problématique (5 min) on fera en 3 ;-)

Les membres du groupe formulent les questions pour bien cerner la situation. Ils doivent, à cette étape, s’en tenir à des questions d’information factuelle (meilleure compréhension du contexte par ex). La personne qui a exposé sa situation apporte les précisions ensuite.

Étape 3 : Contrat - reformulation de la question (1 min)

La personne qui a exposé sa situation précise clairement ce qu’elle attend des autres membres du groupe. (je voudrais que le groupe m'aide à ....)

Étape 4 : Réactions, commentaires, suggestions (20 min)

Les autres membres du groupe interviennent : donnent leurs impressions, réactions, interprétations... Ils proposent une façon de voir autrement la situation. Ils peuvent faire des suggestions pratiques ou donner des conseils. La personne qui a exposé sa situation écoute et s'engage à ne pas intervenir. Elle a tout intérêt à noter par écrit ce qui lui paraît pertinent de retenir.

Étape 5 : Synthèse et plan d’action (5 min)

La personne qui a exposé sa situation prend quelques instants pour finaliser en mini plan d'action des remarques exprimées par les membres du groupe (une synthèse personnelle de ce qu’elle retient). Pendant ce temps , les autres participants notent les idées et remarques qui peuvent leur être utiles dans leurs projets (idées transversales etc)
Après ce temps d'écriture , la personne qui a exposé sa situation présente son plan d'action, indique la façon dont elle entend donner des suites. Les autres membres du groupe n’ont pas à discuter des choix de la personne ou de son plan d’action; ils se comportent plutôt comme des témoins du cheminement de cette personne; ils peuvent exprimer leur soutien et leur encouragement.

Étape 6 : Évaluation et intégration des apprentissages, vécu (5 min)

Pour fermer correctement la rencontre, il convient de faire un retour sur ce qui s’est passé. La personne qui a demandé de l’aide peut exprimer son vécu ; le groupe peut évaluer sa façon de procéder et, au besoin, y apporter des correctifs pour la prochaine rencontre. Il est conseillé de prendre quelques minutes pour noter individuellement ce que chacun retient de cette rencontre

Conditions de réussite

Pour assurer le succès d’une telle démarche, l'animateur rappelle les règles. Les participants apportent leur aide dans un esprit bienveillant et sans "juger". Cet exercice requiert de la part des utilisateur une attention aux autres. Ne pas faire d'intervention trop longue.1; 2

Avantages et limites

  • Très efficace quand la situation et la demande sont clairement posées, que le public est hétérogène.(1)
  • Avant l'étape 5 "le temps d'écoute", il peut être intéressant pour l’animateur de représenter aux participants le meilleur moyen d'aider le demandant : les objectifs sont de remettre de la complexité, de l'hétérogénéité, penser en terme de processus, de situation évolutive, sortir du binaire et accepter le ternaire « et ceci et cela », penser le contexte global, ne pas oublier la genèse de la situation, penser aux tabous ou aux non-dits, repérer les contradictions. Pour enrichir le problème et élargir sa vision.1

Sources

  • (1) Cours adapté de : Payette, A. et Champagne, C. Le groupe de codéveloppement professionnel, Sainte-Foy, Les Presses de l’Université du Québec,1997. Publié depuis Moustic sous licence Creative Commons BY-SA
  • (2) Bonnes pratiques pour bien animer un accélérateur de projet groupe DLA37 distribué sous licence Creative Commons BY-SA
  • (3) mousTIC, distribué sous licence Creative Commons BY-SA

image Accelerateur_de_projet___recapitulatif.jpg (0.5MB)

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la circulation des infos dans le collectif

La circulation des infos, de la parole, tel un fluide vital, est un enjeu central pour le collectif et pas seulement un moyen pour atteindre des objectifs d'action.

La circulation de la parole dans le groupe est à l'image de celle du sang qui vitalise le corps humain. Prenons-en soin

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Les risques de zones mal informées

S'écouter n'est pas simple... et de nombreuses réunions avancent peu, faute d'interruptions permanentes ou de confiscation de la parole.
Certains peinent à pouvoir se taire, d'autres à oser parler (croyant n'avoir rien d'intéressant à apporter ou en signe de désaccord ou de colère).
Quelles que soient les explications de ces comportements, leur impact sur le groupe est réel.
Apprendre à partager la parole est vital dans un collectif.

De même, lorsque les conditions (techniques ou d'animation) conduisent, de manière fortuite ou volontaire, à une disponibilité différente de l'information selon les membres du collectif, il peut vite naître un sentiment de frustration et de démotivation. Sentir qu'on ne dispose pas de toutes les infos, c'est se sentir "de seconde zone" et c'est souvent démotivant. L'accès à l'information est une condition essentielle à la participation.
En plus, le manque d'information rend souvent inefficace. De même, il se pourrait bien qu'une information non accessible soit "inutile" ;-)

Ceci étant, et même si l'animateur doit veiller à ce que l'information circule le mieux possible dans le collectif (ou soit accessible à tous à minima), il est parfois tout aussi démotivant d'être noyé par trop d'information (infobésité) ou de savoir que l'info est quelque part mais sans savoir où...
Le vocabulaire est aussi parfois source de souci dans les grands collectifs.

=> La circulation des infos, de la parole est un enjeu central pour le collectif et donc un rôle important de l'animateur

Il existe un équilibre subtil que l'animateur peut essayer d'atteindre

Entre holoptisme

C’est une façon de rendre visible les échanges : leur nature, leur volume, qui donne, qui reçoit… Il permet de voir où se trouve les ressources. De fait il permet à chacun d’avoir une vision de soi et du Tout. Ainsi chacun peut adapter son comportement en fonction des autres.
image Capture_decran_20200107_a_163301.png (59.4kB)

et panoptisme

Le panoptisme se caractérise par la mise en œuvre de solutions (technique, juridique, procédure, …) ayant pour objectif de cacher des informations, des points de vue à certaines personnes et donc de permettre à d’autres d’y avoir accès. En général, le panoptisme est associé à des structures pyramidales.

1 : En présence, on travaille sa p osture

A titre personnel (et comme une invitation indirecte)

Ralentir ma parole
  • Ralentir la conversation peut être un cadeau pour tous
Respirer avant de parler
  • Prendre le temps d’une longue respiration avant de parler permet d’aller chercher des mots et des réponses que le pilote automatique (les lieux communs, les comportements imposés par la politesse ou la morale) n’offre jamais. Respirer désactive ces mécanismes et permet de lâcher prise sur le besoin pressant de contrôler la conversation. Ce faisant, on s’offre du temps et on s’ouvre à ce que l’autre vient de dire, même si on se sent en désaccord.
Offrir mon écoute
  • Dans des groupes où chacun s’interrompt et se répond sans laisser de répit, les humains se jettent sur le temps comme des prédateurs — le plus fort, le plus agile, le plus rapide, le plus malin obtient la plus belle part. En tant qu'animateur, lorsqu’une personne m’interrompt, je peux m’arrêter et la laisse parler. Elle n’a "plus envie" de m’écouter, alors pourquoi forcer ? Je rends ma parole et mon écoute disponibles. Je parlerai ensuite ;-)
Changer de point de vue : l'attention réciproque
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Au bénéfice du collectif

Il existe de nombreuses possibilités pour se partager la parole, le tout est que la règle, comme n’importe quelle règle, soit définie avant qu’on ait besoin d’y recourir…
On jugera selon le contexte, le groupe, les objectifs s'il est opportun d'instaurer une règle ou de laisser la parole "libre"
Durée maximum de prise de parole.
  • Soit définitive : à 3 minutes, c’est fini.
  • Soit, à 3 minutes, la personne en charge du temps fait un signe aux participant-e-s, qui peuvent soit accepter que la personne continue de parler, soit la faire arrêter en se manifestant par un signe ou un bruit convenu par avance.
Avec cet outil en ligne, on peut suivre le temps de parole de jusque 36 personnes si besoin : http://chronometre.minuteur-en-ligne.fr/plusieurs-chronometres

Nombre maximum de prises de paroles par personne
cela peut se matérialiser par des tickets de parole.

Règle de non-réaction pendant une prise de parole
un bâton de parole peut matérialiser le fait que seule la personne qui a le bâton en main peut parler.

Laisser les gens aller jusqu’au bout de leur propos
dire « je prends » quand on prend la parole, et dire « je laisse » quand on a terminé. Tant que la personne n’a pas dit « je laisse », on ne peut pas l’interrompre.

Liste d’inscrit-e-s pour les tours de parole : désigner un-e responsable.
Cette personne est en charge d'établir une liste des demandes de prise de parole.
Double liste
  • priorité aux personnes qui n’ont pas encore pris la parole (si une personne n’ayant pas encore pris la parole la demande après une personne l’ayant déjà prise, on lui donne la parole avant celle-ci : ceux qui ont déjà pris la parole ne parleront à nouveau que si personne n’ayant encore jamais parlé ne demande la parole).
Triple liste
  • priorité aux personnes qui n’ont pas encore pris la parole + à celle que l’on définit comme ayant plus de freins pour prendre la parole (les femmes, les personnes maîtrisant mal le français, les personnes qui viennent pour la première fois…).

2. En présence, on s'appuie sur des méthodes d'animation

Nous pouvons aussi nous appuyer sur des méthodes d'animation tel que le FishBowl, le bâton de parole.

3 : A distance, on utilise les outils numériques pour poursuivre les échanges

Ces outils numériques permettent de poursuivre la circulation horizontale des informations dans le collectif entre les moments en présence.

Des outils numériques à gérer, à animer

Sans gestion-animation, ces outils peuvent rapidement devenir contre productifs !
Rien de plus frustrant en effet que d'être noyé sous de l'information inutile ou non ciblée.
L'infobésité est déjà compliquée à gérer à titre personnel, il est donc nécessaire :
  • que ces outils soient animés
  • que chacun soit outillé pour pouvoir gérer "au mieux" ce flux d'information

En tant qu'animateur de projet

  • j'anime et je gère les échanges sur la liste de discussion ou dans le framateam afin que ceux-ci restent en phase avec le cœur du projet.
    • je peux aussi informer et former d'autres membres à la gestion des échanges (modération des échanges sur le liste de discussion, type de messages à envoyer en cas de dérapage...)
  • je mets à disposition et forme les membres du groupe sur les méthodes et outils qui permettent de se faciliter la vie dans la gestion du flux

Des informations à extraire du flux

Les informations "de flux" sont intéressantes mais rapidement inaccessibles (et ce d'autant plus que le temps passe).
Il faut pouvoir extraire du flux les informations de contenus qui doivent rester accessibles et les trier pour les stocker "ailleurs".

En tant qu'animateur de projet

  • je peux capter les informations de contenus intéressantes et les mettre à disposition de tous dans un espace hors flux (type wiki) si possible en les ayant catégorisées (pour une recherche plus aisée => on passe d'un classement par le temps à un classement par catégorie)
  • faire monter en compétence des membres du collectif pour le faire rapidement à plusieurs
  • revenir vers le collectif à travers l'outil de discussion à intervalle régulier pour préciser ce qui a été extrait et qui est maintenant disponible pour tous
  • mettre en place une "gare centrale" via laquelle, chacun peut retrouver les infos importantes (PV, décision, outils, charte, ressources partagées...)


C'est quoi mon intention, ma motivation ?

On ne peut défendre les plus belles causes sans utopies. Les édulcorées "transitions", exhortations au "changement" n’offrent pas de perspective, pas de désir, de joie, donc aucune puissance de réalisation(1). Pour s’autoriser à imaginer un nouveau monde nous devons partir de ce que nous voulons, planter nos yeux dans le futur, rêver l’inimaginable et ne pas se contenter d’ajustements. Le militant rationnel n’existe pas : il agit parce qu’il est touché.

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Souvenez-vous aussi que l’on passe plus de temps à cheminer qu’à être arrivé. Mettre toute sa vitalité et sa joie dans une future réussite, et ne trouver ni joie ni vitalité tout au long du chemin qui y mène doit être un signal d’alarme que vous n’êtes pas dans votre élan vital. Il faut peut-être revoir votre manière de travailler.

je suis le changement que je veux voir venir : ok ! càd ? ;-)

Quelles sont les motivations qui portent mon envie de changement ?

Pour chaque motivation, quelle que soit sa nature émotionnelle ou non, voyez si elle est :
  • pérenne ou fluctuante : pour porter l’action sur le long terme, la motivation doit résister au temps et être disponible à chaque instant ou presque (on ne va pas se mettre la pression non plus!) Disponible c’est-à-dire qu’en cas de problème, vous pouvez garder le cap de l’action, et que les aléas ne font pas disparaître votre motivation ni ne démobilisent votre énergie d’action, ou bien seulement très temporairement.
  • puissante ou fragile : cette motivation doit vous permettre d’affronter les aléas et inconforts, les remises question de l'importance de tout ça.
  • communicative ou repoussoir pour les autres : On suit en général quelqu’un dans l’action parce qu’il est enthousiaste. Mais sans excés sinon ça énerve...

(1) : Si Martin Luther King avait demandé la ségrégation "responsable", les Noirs auraient-ils eu le droit de s’asseoir les jours pairs dans le bus? Les abolitionnistes se seraient-ils réjouis d’une "transition" esclavagiste, de coups de fouet divisés par deux? Dès le départ, ils ont exigé la dignité radicale. Pourtant, tout le système économique et social de l’époque tenait par l’esclavage. Utopistes, les abolitionnistes ont cru en la noblesse de l’humanité. C’est ainsi qu’ils ont bouleversé le cours des choses.

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Est ce que je peux accepter mon impuissance ?

Retrouver son élan demande d’accepter d’une part notre (relative) impuissance, face aux freins, aux changements et à toute situation qui ne nous convient pas et d’autre part nos propres limites, à savoir ce que dit notre corps, ce que dit notre état d’épuisement. C’est un vrai processus, qui demande de renoncer à son désir d’être tout-puissant même pour une cause que l’on estime juste.
Se regarder, se décrypter permet aussi de sentir là où ça "chauffe" et où il est peut-être nécessaire d'adapter la stratégie.

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Accepter son impuissance ;-)

« La réalité (que les gens ne puissent pas changer plus que ça) est difficile à accepter, à supporter, alors cela nous pousse à un certain aveuglement vis-à-vis du réel », explique l’éco-psychologue Marie Romanens. « L’épuisement qu’on peut ressentir parfois vient du fait que l’ambition qu’on se donne est disproportionnée par rapport au réel, c’est-à-dire à la capacité réelle de changer de nos interlocuteurs. Lorsqu’on ne tient pas suffisamment compte du réel, c’est que l’on a du mal à le voir et/ou à l’accepter tel qu’il est ».
Si pour certains le sentiment d’impuissance conduit à l’inaction, l’inertie, « une autre réponse classique est d’aller dans la toute-puissance », explique Marie Romanens. « On va chercher (notamment par l’hyper-action) à reprendre le contrôle sur une situation qu’on ne maîtrise pas.
Or, comme cette situation n’est pas maîtrisable, c’est le début d’une course sans fin vers le toujours plus d’action. Une stratégie de « fuite en avant » vouée à l’échec et très angoissante. Dans ce cas, on ne tient pas compte de nos propres limites physiques et psychiques. Et plus la situation résiste, et plus nous entrons dans la surenchère et la lutte.

« Cette reconnaissance d'impuissance nous conduit à ralentir notre rythme et à faire des choix d’action et de modes d’action plus créatifs et plus en accord avec notre personnalité et nos besoins », poursuit Marie Romanens. On va avancer moins, moins vite peut-être, mais ce sera solide et pérenne. Cela va se faire en étant moins dans le besoin de convaincre l’autre, mais au contraire plus dans l’écoute de l’autre et de soi. Nous ne sommes alors plus en guerre avec le monde ou avec nous-mêmes.

Comment ça chauffe en moi quand ça résiste ou que je me sens impuissant.e ?

  • Observez vos « habitudes réactionnelles » – nous avons tous un mode réactionnel personnel face aux résistances de nos interlocuteurs. Pour le connaître, remémorez-vous plusieurs moments d’échanges où vos interlocuteurs ont exprimé leur résistance à passer à l’action, à suivre votre proposition, à changer, etc. Puis notez la façon dont vous avez réagi. (émotions, envie de passer à l’action, envie de tout laisser tomber, envie d’en découdre avec le monde, envie de pleurer, de crier, de poser une bombe, impression d’être dépassé, en colère.)
  • Cette ou ces réactions identifiées sont-elles satisfaisantes ? Vous ont-elles permis de résoudre la difficulté, d’aider l’autre à passer à l’action ou à changer le comportement voulu ?
  • Si ce n’est pas le cas, réfléchissez pour chaque cas à la façon dont vous auriez aimé réagir et/ou à la réaction qui vous semble plus adaptée pour vraiment accompagner votre interlocuteur.

Observer ses propres contradictions pour voir comment ça chauffe en "eux" ;-)

Testons cela sur un comportement que vous désirez ardemment changer chez vous mais qui "résiste"
C'est quoi qui vous empêche de vraiment mettre vos actes en accord avec vos convictions (vous, les autres) ?
Et si vous y êtes parvenu (un peu, beaucoup) est ce vraiment la conviction affichée qui vous a fait changer ou une autre moins évidente au départ.

Accepter aussi que malgré mon impuissance, il y a des choses qui changent en bien !

On se focalise souvent sur ce qui ne fonctionne pas, jusqu’à en oublier tout ce qui fonctionne bien et mérite autant voir plus d’attention et d’investissement.
=> le pouvoir du carnet de gratitude

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Faites la liste de tout ce qui a changé en bien autour de vous (chez vous) ces trois derniers mois par exemple.

Aie-je pensé au "mur de l'argent" ?


C'est sur celui-ci que beaucoup de rêves collectifs se fracassent au démarrage.
La difficulté à trouver de l'argent masque souvent deux grands problèmes :
  • celui de nos conceptions sur l'argent
  • et celui de l'immaturité de notre projet
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Notre rapport à l'argent

Beaucoup ont un rapport conflictuel et de culpabilité face à l'argent. Si on considère que l'argent est le problème de nos sociétés, il devient difficile d'en obtenir... Bien souvent, dans ces groupes de transformation sociale, le débat sur les sources de financement est tabou.
L'argent est le deuxième grand sujet avec celui du pouvoir, où chacun est confronté à ses zones d'ombre, conscientes ou inconscientes, et ses difficultés à trouver une ligne de conduite optimal entre l'efficacité et le respect des valeurs que l'on prône

L'immaturité du projet

Une autre difficulté qui apparaît dans le miroir du besoin de financement et celui de l'immaturité du projet. Dès qu'il s'agit de passer à l'action, cela devient plus problématique et le manque de ressources peut servir de voile qui cache l'irréalisme du projet
C'est un passage salutaire qui permet d'entrer dans une phase d'incarnation et d'aborder des discussions très concrètes autour de l'organisation, de la rémunération des efforts de chacun, de la valeur pour les autres de ce qui est produit ou réalisé ensemble.

Quelques pistes

  • Dans tous les cas, éclaircir, partager et débattre de nos croyances à ce sujet est nécessaire pour grandir sur ce sujet délicat. Il est important pour grandir en humanité de sortir des registres du bien et du mal lorsque nous parlons d'argent
  • Ces discussions permettent aussi un véritable aller-retour entre le possible et l'imaginé.
  • Eviter que ce sujet ne soit "effacé" et confié, avec l'assentiment implicite du collectif, à "l'expert financier"

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Réveiller une réunion qui s'endort

Maintenir la dynamique dans une réunion n'est pas évident et il n'est pas rare de voir un "creux" apparaître après quelques dizaines de minutes de réunion. Ces moments creux sont souvent pénibles et qui, s'ils se répètent à chaque réunion, finissent pas démotiver les participants.
N'oublions pas que l'idée est de sortir de nos réunions plus enthousiastes que quand nous y sommes rentrés. Se voir doit être un plaisir, un espace pour se "redynamiser", refaire collectif.


Dès lors, lorsqu'une réunion s'endort, pourqui ne pas s'appuyer sur un énergyser ?

Les energizers sont des exercices courts utilisés par les animateurs, pour littéralement remettre de l'énergie dans un groupe.

Où trouver des idées d'energizers ?

  • Puisez dans votre expérience (personnelle, associative, professionnelle), dans celle des autres pour nourrir votre pratique.
  • Pour vous aider et pour commencer:

Comment choisir un energizer?

Il est difficile de comprendre un energizer en lisant un simple descriptif. Il faut l'avoir vécu pour le comprendre.
Expérimentez et adoptez ceux que vous aimez, ceux avec lesquels vous vous sentez à l'aise
Testez des variantes et faites les évoluer pour les adapter à votre style, votre pratique
Pour faire votre choix: tenez compte de l'objectif d'atteindre, de la taille du groupe, du moment de la journée; ainsi que le niveau d'énergie attendu.

Comment savoir quel energizer marche pour quelle situation?

  • La liste proposée par le livre Du Je au Nous est une aide et le tableau récapitulatif pages 8 et 9 sont une aide. Surtout, fiez-vous à votre intuition pour savoir quand utiliser un energizer et lequel. Au fur et à mesure de votre pratique vous affinerez votre savoir-faire. Il n'y a pas de règle absolue. Un exercice peut très bien marcher avec un groupe dans un contexte donné et ne pas du tout marcher dans un autre.
  • Prenez en compte aussi bien l'âge de vos participants, leurs croyances (certaines personnes n'aiment pas le contact physique), ainsi que leur état physique (fatigue, assis toute la journée,viennent juste de déjeuner, etc.
  • N'hésitez pas à mettre un terme à un energizer si vous sentez qu'il ne marche pas, voire changez les règles si vous en sentez le besoin

Points de vigilance:

  • Expliquez pourquoi vous proposez l'energizer
  • Donnez des consignes claires et simples. Le moins il y a de consignes, le mieux c'est. Parfois, il est important de modeliser l'exercice une fois avant de commencer.
  • Invitez à participer, n'imposez pas la participation. Il faut que chacun se sente libre de participer ou pas.
  • Sélectionnez des jeux auxquels tous les participants peuvent participer. En effet, certains jeux peuvent exclure les personnes qui ont un handicap, une difficulté à marcher ou à entendre, par exemple. Des personnes avec un niveau scolaire modeste peuvent aussi être exclues par certains jeux.
  • Assurez la sécurité des membres du groupe, en particulier pour les jeux qui les amènent à courir (le faire pieds nus).
  • Veillez à ce qu'il y ait assez d'espace pour le jeu et que le sol soit dégagé.

Surtout, profitez de ces moments pour (re)mettre de l'énergie positive dans un groupe, des rires et des sourires. C'est une expérience positive!



Je dépose mes peurs et fixe mes limites

L’activisme permet de déposer ses peurs, il donne du sens à nos vies. On prend confiance en soi, en nous tous, c’est jouissif, souvent joyeux, pour peu qu’on soit indulgent, patient, concentré. Et si parfois on peut avoir besoin de retourner en zone de confort, c’est humain !
Notre capacité d’action a pour base première la responsabilité, qui signifie « répondre de la chose » (res en latin). En d’autres termes, nous ne pouvons être responsable que de ce sur quoi nous avons une marge de manœuvre. Alors prenons aussi le temps de la définir... cette zone.

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Déposer ses peurs

J'ai peur de quoi si ça change pas ? => pourquoi => pourquoi => pourquoi => pourquoi => pourquoi

Délimiter sa capacité d’action

Le premier critère est quantitatif : on agit dans la limite de ses possibilités (moyens, énergie, temps, capacités physiques et psychologiques).
Le second critère est qualitatif : au cœur même de notre mission, il y a une façon de faire qui n’appartient qu’à nous, à notre créativité et à l’expression de nous-même. S’il y a parfois des contraintes et limites dans un métier, c’est aussi un espace d’expérimentation et de créativité. Souvent nos plans d'actions manquent d’élan, d’envie et de plaisir. Il est urgent d’aller aussi là où est notre envie, notre élan créatif, notre intuition première, là où dès lors nous parviendrons à mobiliser le plus facilement notre énergie et les autres, car nous seront passionnés et donc passionnants ! C’est là que nous sommes le meilleur, le plus performant et... le plus résistants aux aléas quotidiens.

Vous êtes dedans quand (cumulatif) :

  • Vous êtes en accord avec vos envies, vos élans, votre créativité ;
  • Vous êtes en accord avec vos valeurs, le sens que vous donnez à votre mission ;
  • Vous êtes heureux en agissant ;
  • Vous tenez compte de vos capacités et limites (face aux enjeux et face à une situation don- née) : compétences, capacités physiques, équilibre de vie ;
  • Vous tenez compte des capacités et limites des autres
  • Vous tenez compte de l’émergent, c’est-à-dire de chaque évolution de la situation, et vous y adaptez ;
  • Vous mettez toute votre énergie et vos moyens là où vous sentez que cela répond ;
  • Le sentiment d’impuissance ne vous décentre pas, ou pas longtemps, car vous l’acceptez comme normal ;
  • Au final, vous êtes tranquille avec ce qui est, vous faites ce que vous avez à faire avec les moyens à disposition.
=> Chaque point est un axe de progrès. Investir un axe est déjà un acquis. Les autres suivront.

Vous êtes dehors quand (non cumulatif) :

  • Vous êtes submergé en permanence ou très souvent par la situation ;
  • Vous vous éparpillez dans l’action ;
  • L’action vous ennuie, ou vous tend, en tout cas il n’y a pas de joie;
  • La moindre information négative vous met dans l’inaction ou vous démotive ; OU au contraire, vous hyper-réagissez ou hyper- agissez pour être certain d’avoir un peu d’impact sur le réel ;
  • Vous dépassez le cadre de votre mission pour agir à plus grande échelle et obtenir plus de changement des comportements alors que vous n'en avez pas objectivement les moyens
  • Vous êtes mené par le bout du nez par vos émotions (colère, frustration, tristesse, culpa- bilité, impuissance) qui décident à votre place de l’action/stratégie à mettre en place ;
  • Vous persistez à mettre beaucoup d’énergie et de moyens sur des axes où cela ne bouge pas ou peu, alors que vous sentez que cela vous épuise et vous démotive ;
  • Vous êtes fatigué, voire épuisé et questionnez la pertinence de continuer ;
=> Un seul point suffit à sortir de sa capacité d’action. et il n'est pas rare de les cumuler ;-(

Délimiter sa zone d'action

On navigue tous entre trois zones
  • celle que je contrôle entièrement
  • celle où j'ai une part d'emprise
  • celle je ne peux rien (c'est là que réside notre zone d'impuissance)
Tout ça prend une autre tournure dès qu'on passe en mode collectif => un enjeu !! Losqu'on cumule les zones d'emprise des membres d'un collectif, la zone où l'on ne peut rien diminue, diminue ;-))

Je choisis ma posture : résistant ou refusant ?

Le résistant dénonce un système, il se bat pour construire un autre idéal et il cherche à convaincre.
Le Refusant ne dénonce aucune idéologie, il ne cherche pas à convaincre et ne pense pas que son « refus » changera quoi que ce soit, mais il s’arrange pour ne pas obéir parce qu’instinctivement, humainement pour lui c’est insoutenable. Il prend moins de risque que le Résistant mais son refus est aussi essentiel car une tyrannie a besoin de bras et d’obéissants. Beaucoup de gens peuvent trouver une place dans ce portrait, l’image de l’engagé peut être impressionnante pour certains.
Il est essentiel d’accueillir tout le monde dans cette histoire. À chacun sa sensibilité.


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L'animation : (ré)apprendre à "être ensemble"


La plupart du temps, les groupes n'accordent pas une grande importance aux processus d'animation pendant les rencontres.

Les deux attitudes les plus courantes sont :
  • présupposer que celui qui organise ou reçoit anime la rencontre ("laisser-faire")
  • s'il y a enjeu, organiser l'animation autour de la distribution de la parole (via un tiers parfois)

Or, les rencontres sont (devraient être) les moments les plus forts du collectif.

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Agir avec le plaisir et la joie comme moteur

Une nécessité s'impose de plus en plus : nous allons devoir changer de moteur pour agir. Remplacer la souffrance et le sacrifice (que l'on s'impose ou qu'on impose) par le plaisir et la réalisation de soi au service d'un but collectif.
Un groupe qui ne génère pas du plaisir et de la joie est condamné à brève échéance.
Les groupes qui fonctionnent avec les principes de la joie se disent systématiquement rechargés et ré-enthousiasmés après les séances collectives qui conjugent humour, vision, rêve et action. Faire de la joie et du plaisir d'être ensemble un moteur de l'action, c'est déjà commencer à réenchanter le monde. Et la joie n'empêche pas le sérieux, ni la gravité, ni le désaccord, ni l'efficacité !

Nos rencontres doivent être des moments "reboostants".
Li'déal (à travailler donc car ce n'est pas "automatique") est
  • d'en sortir avec plus d'énergie qu'en entrant
  • d'en sortir avec le sentiment d'avoir appris quelque chose (soit sur le contenu, soit sur des méthodes)
  • d'en sortir avec le sentiment de faire partie d'un tout plus grand (un collectif)
  • et si possible d'avoir été utile au collectif, à la cause...
Les rencontres en présence ne devraient pas être réservées à la résolution exclusive des "problèmes".
C'est évidemment une bonne idée de chercher à les résoudre en présence
MAIS quand nos rencontres ne servent qu'à résoudre des problèmes, que l'on sait que l'on risque d'en sortir fatigué.e, énervé.e...
Il n'est pas certain qu'on fasse salle comble la prochaine fois ;-("
Quoiqu'il en soit, la façon de faire nos rencontres change radicalement :
  • ce qui est produit
  • ce qui est ressenti*

L'animation des rencontres est donc un incontournable pour des collectifs vivants.

* Les besoins les plus couramment exprimés dans les projets collectifs sont :
  • à titre individuel : être respecté, considéré, nourri, ne plus être manipulé, pouvoir vraiment participer
  • à titre collectif : expérimenter de nouveaux processus qui garantissent le respect de chacun, tester de nouveaux rapports au pouvoir, être efficace dans l'opérationnel.


Décider dans le collectif

Un enjeu bien réel

Tout collectif vit au rythme des décisions qu'il prend (ou pas). La façon dont se prennent les décisions est souvent un sujet sensible.
Elle est intimement liée aux dimensions de pouvoir et de gouvernance. Plusieurs facteurs peuvent avoir une influence : la taille du groupe et sa composition, le type de décision à prendre, le temps dont on dispose, l’état des relations et la confiance entre les membres, les rapports de force en présence, etc.
Deux écueils sont potentiellement au rendez-vous : l'absence de démocratie ou une démagogie pseudo-participative qui se termine soit par la paralysie de l'action, soit par la prise de pouvoir d'un petit nombre ;-(
Savoir décider est donc un enjeu bien réel pour le collectif !

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Les modes de décision

On distingue trois grands types de prise de décision

Le mode directif

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Avantages
  • rapide
  • efficace
  • responsabilisation du "décideur"
Inconvénients
  • possibles angles morts dans la décision
  • résistance au changement
  • non responsabilisation de tous

Le mode participatif

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Avantages
  • implication de tous
  • enrichissement des perspectives
  • plus large éventail de propositions
Inconvénients
  • risque de "facipulation" et donc de résistance à terme
  • déception des participants après le choix posé par le décideur

Le mode collaboratif

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Avantages
  • niveau élevé d'engagement
  • renforce l'adhésion du groupe
  • tient compte des apports de tous
Inconvénients
  • chronophage
  • peut créer une fatigue (processus engageant)
  • risque de préservation du groupe qui empêche de prendre des décisions

Décider ensemble

Un horizon

Dans le collectif, le rêve pourrait être de parvenir à passer du "On ne fait que ce qui est décidé" à "Tout ce qu in'est pas interdit est autorisé"
et donc indirectement de devoir décider le moins souvent possible ;-)


Dans un collectif, on se situe toujours entre 3 pôles : décider seul - décider ensemble - ne pas décider.
Quand on ne joue que sur un des pôles, ça cale très souvent.
Par exemple :
  • quand une seule personne décide de tout, très rapidement quand le projet grandit, elle n'est plus en capacité de décider tant les décisions sont nombreuses
  • le projet souffre et des décisions se prennent alors ailleurs, seuls et de manière chaotique OU ne se prennent plus du tout
  • => le résultat final est le plus souvent la mort du projet
  • il en est de même quand toutes les décisions sont prises ensemble. C'est chronophage, décourageant, bloquant !
    • le projet souffre et des décisions se prennent alors ailleurs, seuls et de manière chaotique OU ne se prennent plus du tout
  • => le résultat final est le plus souvent la mort du projet
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Un objectif : décider ensemble de qui a la légitimité pour décider seul de quoi. Le comment et le quand se font en délégation de confiance.
le projet peut alors vivre sans brider les inititiatives individuelles tout en gardant une cohérence.

L'art du panachage !

Chaque mode décisionnel comporte ses avantages et ses inconvénients.
  • le 100 % directif n'est plus du tout perçu comme raisonnable
  • le 100 % participatif entraîne souvent des concertations interminables
  • le 100 % collaboratif peut aboutir à un enlisement et un nivellement par le bas

Le collectif perçoit rapidement (et souvent) la nécessité de panacher les modes de décision en tenant compte de la spécificité des situations.
Le collectif gagne en maturité et s'achemine petit à petit vers un leadership décisionnel partagé en fonction des situations (nombre de personnes, urgence, expertise requise, enjeu...)
A l'animateur d'impulser l'exemple et de choisir le mode de décision le plus opportun.
Fondamentalement, la bonne méthode sera celle qui remplit les trois conditions :
  • convenir au groupe
  • permettre l'expression réelle des désaccords
  • permettre d'avancer

Des points de vigilance

Avant d'aller plus loin dans les méthodes ou les outils disponibles, ces quelques points de vigilance sont à tenir à l'oeil.
  • accepter que tout ne doit pas se décider à l'unanimité (sans pour autant penser qu'on est "pas collectif" du coup)
    • quand tout est décidé par une personne => on est pas dans un collectif
    • quand tout est décidé par tout le monde => souvent le collectif n'avance pas (on ne décide pas pour préserver le groupe), ou le collectif se vide (par abandon faute de temps et de palabres sans fin)
  • clarifier de sur quoi on veut décider : Même lorsque l’on a l’impression que le problème est simple, chacun le comprend à sa façon. Il faut toujours se mettre d'accord sur cette définition du problème.
  • clarifier les critères d'analyse du problème : L’analyse des problèmes doit s’appuyer sur des critères clairs. Sinon comment analyser un problème si l’on ne sait pas sous quel angle de vue ?
  • accepter les désaccords : seul espoir d'innovation et permettre leurs expressions
  • décider qu'on va décider ;-) : S'offrir un cadre rassure chacun (on tente sincèrement le consensus et si on y parvient pas au bout de xx minutes on décidera au vote ou on reporte ou ...) Quand chacun sait que le temps est compté et que le débat se conclura, les échanges sont beaucoup plus intenses et structurés.
  • valider les décisions implicites : Souvent, des décisions (petites ou grandes) sont prises sans qu'on ait véritablement annoncé que c'était une prise de décision ou que l'on ait "validé" cette prise de décision. S'en assurer permet d'éviter les "freins" ou remises en question ultérieures.
  • déléguer la prise de décision à un outil numérique est un échec ,-) => s'aider d'un outil numérique est autre chose...
  • quelque que soit la méthode utilisée pour décider, il faut chercher à placer chacun dans une posture de "JE Agissant" (et pas JE demandant). Le collectif n'est pas là pour faire à la place de... mais permettre à chacun de trouver un espace bienveillant pour mener son action dans le cadre du projet
BONUS : progresser sur la prise de décision dans nos collectifs, c'est faire progresser la société sur cet enjeu de taille...

Des méthodes à disposition

le vote à la majorité

Le bon vieux vote à la majorité simple, des deux-tiers... Un peu "radical" mais à ne pas balayer trop vite.
Bien sûr, à chaque fois que possible, il faut utiliser d'autres méthodes de prises de décision moins clivantes néanmoins exclure "par principe" le vote semble contre-productif.

le consensus

La décision au consensus est un processus pour décider sans avoir recours au vote. L'objectif est que le groupe soit en accord mais sans nécessairement atteindre l'unanimité sur tout. La phrase classique du consensus est "est ce que chacun peut vire avec cette proposition ?".
Elle sous entend que chacun ne doit pas être en accord parfait avec celle-ci mais que cela n'est pas bloquant pour lui et qu'en l'état, il peut se joindre à la décision collective (peut-être sans la porter mais en tout cas sans la freiner).
  • + : assez facile à mettre en oeuvre, compréhensible facilement par les personnes peu adeptes des décisions "hors vote"
  • - : le risque de consensus mou, comme arraché de « guerre lasse » après avoir trop longtemps débattu
Ce qu’il faut retenir :
Pour qu’un consensus soit dynamique et efficace, il est important de bien définir et s’entendre sur cette notion de consensus :
Le consensus, ce n’est pas : « Attendons que 100% des participants aient adhéré à la décision à 100%. »
Le consensus, c’est : « Dans un temps donné, entérinons l’action si 100% des participants sont d’accord avec la décision dégagée à la majorité. »

le consentement

La gestion par consentement laisse la possibilité de prendre part ou non à la discussion sans entraver la décision. À partir d’une proposition, chacun peut, à tour de rôle, valider ou faire une objection qui donne lieu à des amendements à la décision, jusqu’à son adoption par le groupe, s’il n’y a plus d’objection. Cette procédure permet de considérer une décision comme le fruit d’une élaboration collective. En levant une à une les objections, chacun est conduit à prendre sa responsabilité (d’objecter et de proposer des amélioration), et non plus à accepter, sous l’effet de la masse, une décision qui ne lui convient pas.
  • + : sans doute la méthode la plus collégiale où chacun est une partie de la décision.
  • - : pas simple à mettre en place dans un groupe "classique" car elle demande engagement et temps
=> voir la fiche de l'udn : http://universite-du-nous.org/wp-content/uploads/2013/09/gpc-aide-2017-v0.1.pdf

la délégation de confiance

Dans un collectif, il faut pouvoir identifier les périmètres de décision de chacun afin de ne pas brider les inititatives individuelles.
Toutes les décisions à enjeux, irréversibles sont à mener collectivement. Le reste est à analyser et à déléguer si possible.
Ce schéma nous donne quelques pistes pour agir en ce sens.
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le jugement majoritaire

Le Jugement Majoritaire est une nouvelle théorie du choix social applicable à toute prise de décision collective, établie par les chercheurs du CNRS Michel Balinski et Rida Laraki à partir de 2006. En demandant aux votants leur opinion sur chaque option soumise, on bénéficie de beaucoup plus d’informations que dans le cadre du scrutin uninominal qui, résumant l’opinion des votants à un choix, ignore l’essentiel de l’information quant à ce qu’ils pensent. En agrégeant un grand nombre d’informations, le Jugement Majoritaire ne produit pas « juste » un gagnant qui obtiendrait la majorité des voix. Il mesure précisément le crédit porté à chacune des options et permet d’affiner autant que de pacifier la prise de décision.
=> il se prête donc bien au cas où l'on a plusieurs choix à "trancher"
=> le découvrir en une infographie => https://lesecolohumanistes.fr/wp-content/uploads/2019/05/35-Jugement-majoritaire_carre.png

Des outils numériques pour faciliter

Les désaccords

Concernant les désaccords, un conseil semble s'imposer : passer le temps nécessaire à creuser les différences de point de vue (sur quoi porte le désaccord ?) avant de passer aux solutions ou aux décisions.
Une fois le cadre du désaccord posé et si le dialogue autour de celui-ci ne parvient toujours pas à permettre de prendre une décision suffisamment partagée, le groupe est devant les choix suivants :
  • décider en votant à la majorité
  • ne pas décider et attendre que la situation et les points de vue évoluent
  • confier à une partie du groupe la responsabilité de mettre en oeuvre la décision en prévoyant une évaluation basée pour partie sur les objections de ceux qui sont en désaccords
  • creuser encore ce qui se cache derrière les désaccords

Pistes d'outils pour aider à prendre position et décider



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Installer le cadre de confiance

La priorité est de créer un cadre de sécurité, des accords de groupe.
Pour cela, il faut que chaque personne puisse participer à l'élaboration des règles, bien les définir, les comprendre, les expliciter et les respecter.
La confiance peut grandir à partir de ce solide cadre de sécurité : une membrane sure et des règles communes comprises et respectées.
Les règles permettront à l'action collective d'avoir lieu, à la fois en stabilisant la coopération et en encadrant la compétition et l'égoïsme.
Sans règles partagées, une véritable entraide généralisée entre les membres d'un groupe a peu de chances d'émerger, et seuls apparaîtront des actes d'altruisme spontanés et quelques relations entre pairs.

image cadresecurite.png (0.7MB)

Comment poser un cadre ?

Soit le cadre est imposé

Si l'on pense qu'un certain nombre de prérequis sont essentiels au projet, le noyau porteur peut décider d'imposer une partie du cadre de confiance et assumer cette imposition.
Ceci à l'avantage de :
  • clarifier les conditions de jeu auprès des personnes qui souhaiteraient rejoindre le projet
  • ne pas empêcher l'évolution du cadre après coup
  • oblige le noyau du collectif à clairement réfléchir aux valeurs qu'ils veut installer dans le collectif à venir

Désavantages :
  • si les conditions d'entrée sont trop fortes, il risque de ne pas y avoir d'entrée (et donc de rester dans un entre-soi)
  • un cadre "subi" est un cadre moins respecté
  • la partie du cadre non coconstruite nécessite un garant "moins collectif"
  • Dans les zones "contraintes", c'est compliqué car on n'a pas toujours la possibilité de décider de ce cadre imposé
    • càd imposer un cadre à une personne qui nous rejoint "par obligation" (du coup elle ne peut pas décider si oui ou non elle accepte de jouer)

Installation
  • puisqu'il n'y a pas de marge de manœuvre sur cette partie du cadre : on le présente, et puis les gens se positionnent (ok ou pas ok ;-)
  • on peut par contre être très clair sur le fait que le cœur est imposé mais que la marge peut sans souci être affinée, étoffée.
  • On peut aussi expliquer que ce cadre est constitutif, est utile pour démarrer mais pourra être complètement changé par la suite en fonction des besoins du groupe.

Des exemples

Soit le cadre est co-créé

C'est la situation idéale (sachant que de toute façon ce cadre co-construit devient "presque" imposé pour ceux qui arrivent ensuite ! )
Ceci à l'avantage de :
  • faciliter l'adhésion de chacun à ce cadre puisque chacun en est "partie prenante" et co-rédacteur
  • facilite la "défense" de ce cadre puisque chacun en est le "garant"
  • permet un vrai premier travail de co-construction avec les membres, ce qui permet notamment de réfléchir aux valeurs que chacun est venu y défendre
  • permet aussi de rendre visible le fait que les collectifs sont aussi des laboratoires d'un "autre faire ensemble" (piste pour faire avancer nos sociétés)

Désavantages :
  • Ce type de cadre est moins facile à poser car il demande plus de temps
  • Ce type de cadre nécessite de connaître l'une ou l'autre technique d'animation (décision par consentement et autres méthodes)
  • Ce type de cadre co-construit l'est surtout au début car les "nouveaux" doivent le "subir" même s'il ont une possibilité réelle de le modifier (y compris le cœur)

Installation
  • Pour générer le contenu du cadre
    • on peut s'appuyer sur la méthode de l'opposé des contraires
    • on peut aussi utiliser le brainstorming pour faire émerger les besoins à "respecter"
    • on peut pratiquer cette méthode utilisée par le collectif Animacoop
  • Pour valider collectivement le cadre
    • le plus simple est la méthode de la décision par consentement (je peux vivre avec), et même plus au consensus (plus chaud) !


Exemple de cadre relationnel "facilitateur"

  • la règle de la spontanéité : chacun peut amener ses idées, tout peut être évoqué, discuté.
    • la spontanéité favorise l'investissement et l'appel aux initiatives
  • la règle de liberté : à l'intérieur des contraintes incontournables, chacun dispose d'une marge de manœuvre, d'un espace de liberté pour accepter ou refuser certaines propositions qui lui sont faites.
    • cet espace permet l'adhésion, la motivation, l'engagement.
  • la règle de restitution : certaines informations peuvent être ramenées dans le groupe même si elles circulent en dehors du temps de travail.
    • la restitution permet d'assurer et d'enrichir le développement d'un processus.
  • la règle de discrétion : il s'agit de garder à l'intérieur de l'équipe ce qui appartient à l'équipe et, si nécessaire, de choisir ensemble ce qui sera communiqué à l'extérieur.
    • la règle de discrétion permet de contribuer à l'instauration de la confiance
  • la règle de ponctualité : elle signifie que tout travail a un début et une fin.

Exemple de cadre en image

image les_regles_du_dialogue_accord_cadre.jpg (2.0MB)
ou
image ReglesIntelligenceCollectiverecomposeit.jpg (54.6kB)

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le lancement d'une réunion

Pour qu'un collectif perdure et que l'envie de faire ensemble grandisse, il faut que les gens se connaissent de mieux en mieux.
Les réunions, en plus d'être des moments de production ou d'organisation, doivent favoriser cette inter-connaissance.
Les "brises-glace" peuvent jouer ce rôle et il faut (presque) en abuser !
Les brise-glaces constituent des outils qui vont permettre de faciliter premiers contacts et premiers échanges.
On en distingue deux types.
  • Les premiers visent à l’échauffement et le développement d’une bonne ambiance au sein du groupe.
  • Les autres cherchent plutôt à ce que les participants se connaissent plus en détails.

Les points de vigilance


Prendre en compte le «physique», le culturel

Nous avons tous un rapport particulier avec le contact physique et notamment avec des personnes que nous ne connaissons pas. Pour certains ce n’est pas un problème, pour d’autres, c’est un véritable frein.
Dans certaines cultures c’est mal perçu.
Evitez d’utiliser un brise-glace trop «corporel» lors d’une première rencontre. N’oubliez pas que l’objectif est de réchauffer l’ambiance, pas de la glacer ;-)

Pas de brise-glace à tout prix !

Il n’est indiqué nulle part qu’il fallait absolument un brise-glace. Parfois s’abstenir est une bonne chose (en tout cas lors d’une toute première rencontre). C’est à vous, en tant qu’animateur, de ressentir si c’est une bonne idée ou s’il vaut mieux s’en tenir à un tour de table classique...

N’obligez pas !

Ne forcez personne à participer au brise-glace. L’effet serait contraire !

Bien réfléchir à l’objectif visé

Briser la glace pour connaître les prénoms dans un groupe qui s’est déjà vu 5 fois, c’est bof... Un brise-glace sert toujours un objectif et il convient de le choisir en fonction de celui-ci. Un groupe ne se connaît pas du tout, un brise-glace de prise de contact est une piste. Un groupe se rencontre depuis quelques fois, il est sans doute temps d’explorer les brise-glaces visant à augmenter la cohésion qui soudera le groupe durablement. Et puis si vous introduisez une séance de travail, le brise-glace peut aussi chercher à introduire la thématique de manière amusante et décalée.

Tenir compte du contexte

Le nombre de participants, la place disponible, le matériel présent, le degré de connaissance des participants entre-eux, votre état d’énergie sont autant de facteurs à prendre en compte pour déterminer le bon brise-glace. Et parfois, malgré une préparation minutieuse, il vous faudra le faire «en séance» en découvrant que le contexte a changé ;-)

Pas de saut dans l’inconnu ;-)

Sauf à être très bon animateur ou un peu casse-cou ne tentez pas un brise-glace que vous n’auriez pas déjà animé en milieu «ami» ou à minima que vous n’auriez vécu vous-même.

Deux brise-glaces à tester

Pour un groupe qui se découvre

La carte (de 5 à 20 personnes)
Chaque personne vient de quelque part. Demandez aux membres du groupe de se positionner les uns par rapport aux autres afin de constituer une carte des provenances la plus précise possible. N’oubliez pas de donner quelques points de repères (points cardinaux, grandes villes...) Une fois chacun placé, parcourez la carte en permettant à chacun de se nommer et de se présenter en une minute.

Pour un groupe qui se connaît déjà un peu

Deux vérités et un mensonge (de 2 à ... pers, comptez 4 min par pers)
L’objectif est de permettre aux participants de mieux se connaître et de s’apprécier en découvrant ce qu’ils ont en commun ou les expériences uniques des uns et des autres.
Demandez à chacun de réfléchir à 3 expériences ou faits sur eux-mêmes dont deux seront vrais et un sera faux.
Laissez un peu de temps à chacun.
Demandez à un participant d’énoncer ses 3 expériences.
La personne qui trouve le mensonge présente à son tour ses trois «vérités» et ainsi de suite.
Il arrive que l’évocation de certaines expériences amène des discussions plus approfondies entre les participants. A vous de juger s’il faut donner de la place à ses échanges.




une réflexion sur des idées

J'apprends à poser les choses autrement : A devenir crapaud fou :-) ?

Nous possédons tous une puissante mémoire reproductrice, qui nous pousse à répéter sans cesse des actes qui ne conviennent pourtant pas ou plus.
Pour aller vers un imaginaire transformateur, il faut déjouer cette mémoire à l’origine de nos habitudes et de nos répétitions. En créant, en innovant, en essayant, on peut faire évoluer les façons de penser, d’envisager et d’utiliser le monde...

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Règle d'or de la créativité

  • multipliez les idées : les premières idées sont souvent banales, mais petit à petit apparaissent les idées originales
  • rebondissez sur les idées des autres : une idée banale + une idée banale peut vite devenir une idée originale
  • bienvenue aux idées folles : elles aident à "sortir de la boîte", de ce qui existe et peuvent être superinspirantes
  • défense de critiquer les idées des autres car cela tuerait à coup sûr leur créativité !

Idées d'ateliers de créativité

  • Etre créatif c'est imaginer des liens : pour générer des idées, associer des contextes différents et voyez ce qu'il en sort.
  • Placez le sujet à traiter au centre et cherchez 8 mots qui lui sont associés, ensuite trouvez encore 5 mots associés à ces 8 mots et voyez ce qu'il en sort
  • Faites sauter les verrous : posez votre sujet en y associant un budget illimité, et voyez ce qu'il en sort
  • ...



Serai-je l'expert ou l'accompagnant ?

En général, nous savons quoi changer et comment le faire, mais nous ne savons pas toujours accompagner nos collègues de là où ils sont à là où nous aimerions qu'ils aillent. Car entre ce point A et ce point B, il existe un processus, des étapes qui touchent beaucoup plus à la psychologie, à l’émotionnel, à la sociologie, à la culture et à l’éducatif, bref à l’humain, qu’à la technique, à l'expertise.
Être un expert-accompagnant c’est savoir jongler entre les moments où notre expertise est nécessaire et les moments où c’est notre écoute qui l’est.

image Capture_decran_20200422_a_150217.png (0.2MB)

La connaissance des nouveaux comportements, techniques et procédures est bien sûr impérative, mais elle peut devenir un frein :
  • Si elle est trop éloignée de la vision du monde de notre interlocuteur et la heurte ou la confronte dans ses croyances, ses habitudes, ses valeurs sociales à l’origine de ses comportements ;
  • S’il n’y a pas suffisamment d’espace ni d’accueil pour la réalité de la personne : son idée du sujet, sa perception des enjeux, ses réactions émotionnelles et fonctionnelles face à ces enjeux, ses besoins et envies plus ou moins conscients, ses limites et résistances ;
  • Et s’il n’y a donc pas ou peu de co-construction possible du contenu et des étapes de la démarche accompagnée.
L'idée est donc plutôt d’adopter une posture d’expert- accompagnant. Il quitte la posture de « sachant » pour permettre à ses interlocuteurs de s’approprier la démarche personnellement et de s’y investir sur des bases qui sont les siennes, et qui sont donc plus pérennes et solides que toutes autres.
Une posture d’équilibriste, car notre expertise reste nécessaire.

Observer sa posture. Êtes-vous plutôt expert ou expert-accompagnant ?

Vous êtes expert si :

  • Tout est planifié, des objectifs aux résultats à obtenir, en passant par les étapes à franchir pour y parvenir.
  • Vous avez déjà des réponses à donner alors que vous n’avez pas encore demandé à votre interlocuteur ce qu’il voulait.
  • Vous considérez que les aspects psycho-socio- culturels appartiennent à la vie privée et qu’ils restent à la porte du monde professionnel.
  • Vous considérez que les résistances au chan-gement se résolvent par toujours plus de propositions techniques, d’organisation et de conduite du changement.
  • Vous considérez que seuls les experts comme vous détiennent les réponses aux questions et problématiques posées par votre interlocuteur.
  • Votre interlocuteur n’a pas pris son autonomie dans la démarche au fil du temps ni en fin de mission et reste dépendant de vos conseils.

Vous êtes expert-accompagnant si :

  • Vous venez avec l’esprit libre de toute planification du chemin qu’il reste à parcourir : vos aspirations et exigences sont intactes (elles sont votre moteur), mais vous êtes disposé à co-créer de bout en bout la démarche avec votre interlocuteur.
  • Vous commencez toujours par poser cette question : « quel est votre objectif et le/les résultats que vous attendez de notre partenariat? » et vous ne proposez rien tant que cela n’est pas parfaitement clair et sans ambivalence.
  • Vous considérez que l’écoute de votre interlocuteur et la qualité de la relation peuvent résoudre de nombreux problèmes.
  • Vous considérez que les résistances psycho-socio-culturelles au changement sont un élément majeur à prendre en compte dans votre mission et l’accompagnement de votre interlocuteur.
  • Vous êtes capable d’entendre, de comprendre, d’aider à clarifier et d’accompagner les résistances plus ou moins clairement exprimées par votre interlocuteur. Et vous consacrez du temps à aider votre interlocuteur à les identifier et à les clarifier.
  • Vous considérez votre interlocuteur comme un partenaire, excellent expert de son métier ou de son domaine personnel et capable de trouver en lui-même la solution la plus adaptée à ses problèmes.

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la discussion collective par chat

Dessine-moi l'outil de comm' parfait pour collectif

  • que je peux regarder d'où je veux, dans mon environnement à moi (sur internet, en local sur mon pc, sur mon téléphone)
  • quand je veux (synchrone mais donc aussi asynchrone)
  • qui me prévient si besoin pour que je ne rate rien
  • qui ne m'encombre pas trop (je vais lire si je veux mais ne suis pas notifié en permanence.. pour chaque message)
  • qui me permettrait de garder (de taguer) le meilleur afin que je puisse facilement y revenir
  • dans lequel je pourais faire des recherches sur base de mots clés
  • pour parler à tous ou juste à une personne en particulier
  • qui est en français et si possible gratuit et encore mieux open source
  • pour échanger des fichiers, des images, des sons, des vidéos...
  • qui permet à chacun de s'inscrire ou se désincrire de manière autonome
  • qui permet de créer des catégories, des espaces de discussions pour trier celles-ci et éviter que des discussions de machine à café ne débarquent un peu partout
  • qui permet de créer des espaces de discussion uniquement accessibles à certains (canaux privés)
  • Ceci existe est s'appelle Framateam (sur base de l'outil open source Mattermost que l'on peut si on veut installer sur son serveur)
Framateam est un service de tchat libre qui permet de communiquer avec son équipe en notifiant ses collègues, de conserver ses conversations et d'y faire des recherches. Le service repose sur le logiciel libre Mattermost.

Pour accéder à l'aide de framateam c'est par ici et pour installer Framateam sur son ordi ou son smartphone, c'est là
A retenir Pour être sur que quelqu'un reçoive l'info via une notification mail s'il n'est pas connecté, je mentionne son @nom dans le message. Si je souhaite prévenir tout le monde je place @all dans le message
Voir la doc officielle => https://docs.mattermost.com/guides/user.html


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