Mieux connaître les pollinisateurs sauvages de nos jardins

En bref La conférence du Conservatoire des Espaces Naturels à levé le voile sur les multiples butineurs de notre région
Date de l'actu/évènement 29.03.2019
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Cette rencontre concerne le groupe
  • Le collectif Citoyens en action
  • Les éco-jardins
En détail Vendredi 29 mars 2019, s’est déroulé à la médiathèque de Rumegies, le premier événement du programme Enquêteurs du jardin, seconde édition, sur les insectes pollinisateurs.
La conférence « Sauvons nos pollinisateurs » a séduit une trentaine de participants. Menée en collaboration avec le Parc Naturel transfrontalier du Hainaut et le Conservatoire des Espaces Naturels, cette soirée était dédiée aux insectes pollinisateurs sauvages.

Il s’agissait de démontrer la diversité d’espèces que peut regrouper ces pollinisateurs, contrairement à celles dont on parle le plus souvent, car elles fabriquent du miel, les abeilles domestiques ne comportent qu’une seule espèce, Apis mellifera.

Les pollinisateurs sauvages font partie de différents ordres, facilement reconnaissables :
- les hyménoptères (abeilles sauvages, bourdons, guêpes), font partie des pollinisateurs les plus efficaces,
  • 80 % de ces espèces font leur nid dans le sol
  • 20 % restant nichent dans des cavités
- les diptères (syrphes) se nourrissent principalement sur de petites fleurs comme les ombellifères (carottes sauvages, berce commune, fenouil commun, panais…). Les syrphes sont les rois du mimétisme.
- les coléoptères (cétoines) visitent les fleurs offrant un accès facile au nectar et au pollen (berce commune, marguerite…)
- les lépidoptères (papillons de jour et de nuit) pollinisent quant à eux les fleurs aux corolles profondes (vipérine, cirses…) et sont dépendants de leurs plantes hôtes où se développent leurs chenilles.

Le déclin spectaculaire des espèces de pollinisateurs sauvages et domestiques est à l’origine de diverses activités humaines : l’utilisation de pesticides, l’intensification de l’agriculture, la fragmentation et la perte des habitats, le développement des maladies, le développement des espèces exotiques envahissantes et le changement climatique.

Quelques chiffres :
  • 80 % des plantes à fleurs, sauvages et cultivées, ont besoin des insectes pour leur reproduction (20 % utilisent le vent, principalement les graminées).
70 %, c’est la fraction des cultures vivrières françaises qui dépendent de la pollinisation par les insectes, (principalement les abeilles)


Comment agir à son échelle :
- Aménager son jardin
  • Bannir les produits phytosanitaires et les espèces exotiques envahissantes
  • Laisser une place à la végétation spontanée
  • Semer des plantes sauvages mellifères et médicinales
  • Offrir gîtes et couverts aux insectes pollinisateurs :
  • prairie fleurie sauvage, zone de terre nue, engrais vert, haie diversifiée, talus, rocailles, gîtes à insectes….)

- Mener l’observatoire participatif SPIPOLL : www.spipoll.fr
Munissez-vous d’un appareil photo numérique et photographiez tous les insectes se posant sur une fleur de votre choix pendant 20 minutes. Grâce à la clef de détermination en ligne sur le site, déterminer les espèces.
55% de réussite à la détermination la 1er année et 75 % de réussite la 2nde année, laissez-vous tenter par l’expérience.
L’union fait la force, alors, plus nous serons nombreux(ses) a fournir des données (car il y a plus d’observateurs que de scientifiques) plus celles-ci seront intéressantes afin de mesurer la variation de la diversité des pollinisateurs et la structure des réseaux de pollinisation.

Cette conférence fut donc un moment riche en découvertes et en échanges !

Vous n'avez pas pu y assister ? Une 2e conférence, animée par Natagora cette fois, aura lieu le vendredi 05 avril à La Glanerie.