Un projet pour qui, pour quoi ?

Au départ de chaque projet, il y a une personne. Elle a un statut particulier qui lui donne à la fois une force incroyable mais une terrible faiblesse.
Clarifier "pour qui" et "pour quoi" on se lance dans ce projet est une étape essentielle.

Le dictateur bienveillant

C'est une posture "normale" et rassurante ;-)
Dans tout processus, y compris collectif, il faudra une personne qui acceptera d'endosser le rôle du dictateur bienveillant.

Cela signifie :
  • accepter d'être critiqué pour cette première démarche forcément pas 100 % collective (un lieu, une date...)
  • accepter d'assumer ce "rôle" et une certain leadership au moins pour un temps
  • accepter de se dévoiler en terme de motivation, d'envie, de rêve, d'utopie...

Mais c'est un job à risque (comme la possession d'un anneau ;-) :
  • sans y prendre garde, on peut facilement rester dans cette posture (parfois "pousser au début" par le collectif) car elle procure un certain "pouvoir ou aura"
  • sans y prendre garde, on peut facilement passer du dictateur bienveillant au créateur fossoyeur qui enterre avec lui la belle idée de départ.
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La démonstration collective du besoin

E = Q X A => l'efficacité d'une idée est égale à sa qualité (Q) multipliée par l'adhésion (A) qu'elle remporte
Une idée ne devient utile que quand elle est partagée et récupérée par autrui...
La démonstration collective du besoin c'est le passage d'une idée à la validation de son utilité dans un contexte
C'est le fait de répondre collectivement à la question suivante : Mais à quoi sert ce projet ?

Comment on fait ?

Si l'idée vient d'une personne (dictateur bienveillant)

L'idée n'est pas co-construite car elle part d'une intuition personnelle.
On peut alors chercher à activer les liens faibles, les liens forts... pour valider cette intuition, la nourrir, l'amender, la faire évoluer.
On peut aussi imaginer soumettre cette idée à un collectif d'intéressés avec un cadre posé qui dit clairement le négociable, du non négociable avec par exemple une validation au consentement ou par cercle du rêve...
Du coup, les personnes qui restent sont celles qui s'y retrouvent

Si l'idée émerge d'un collectif élargi (moins courant)

A priori le projet est co-construit avec le terrain (sinon la plupart des gens s'en vont ;-)
c'est presque facile... mais ça demande quand même un animateur de collectif et ne dédouane pas des risques du départ.

Un point de vigilance

Faire la démonstration collective du besoin ne revient pas à dénaturer complètement l'idée de départ qui avait certainement "un fondement".
On peut s'autoriser à ne pas la changer et accepter alors qu'elle arrive "trop tôt" ou "pas dans le bon contexte" ou qu'elle peut se faire seul pour l'instant ou ...


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