Installer le cadre de confiance

La priorité est de créer un cadre de sécurité, des accords de groupe.
Pour cela, il faut que chaque personne puisse participer à l'élaboration des règles, bien les définir, les comprendre, les expliciter et les respecter.
La confiance peut grandir à partir de ce solide cadre de sécurité : une membrane sure et des règles communes comprises et respectées.
Les règles permettront à l'action collective d'avoir lieu, à la fois en stabilisant la coopération et en encadrant la compétition et l'égoïsme.
Sans règles partagées, une véritable entraide généralisée entre les membres d'un groupe a peu de chances d'émerger, et seuls apparaîtront des actes d'altruisme spontanés et quelques relations entre pairs.

image cadresecurite.png (0.7MB)

Comment poser un cadre ?

Soit le cadre est imposé

Si l'on pense qu'un certain nombre de prérequis sont essentiels au projet, le noyau porteur peut décider d'imposer une partie du cadre de confiance et assumer cette imposition.
Ceci à l'avantage de :
  • clarifier les conditions de jeu auprès des personnes qui souhaiteraient rejoindre le projet
  • ne pas empêcher l'évolution du cadre après coup
  • oblige le noyau du collectif à clairement réfléchir aux valeurs qu'ils veut installer dans le collectif à venir

Désavantages :
  • si les conditions d'entrée sont trop fortes, il risque de ne pas y avoir d'entrée (et donc de rester dans un entre-soi)
  • un cadre "subi" est un cadre moins respecté
  • la partie du cadre non coconstruite nécessite un garant "moins collectif"
  • Dans les zones "contraintes", c'est compliqué car on n'a pas toujours la possibilité de décider de ce cadre imposé
    • càd imposer un cadre à une personne qui nous rejoint "par obligation" (du coup elle ne peut pas décider si oui ou non elle accepte de jouer)

Installation
  • puisqu'il n'y a pas de marge de manœuvre sur cette partie du cadre : on le présente, et puis les gens se positionnent (ok ou pas ok ;-)
  • on peut par contre être très clair sur le fait que le cœur est imposé mais que la marge peut sans souci être affinée, étoffée.
  • On peut aussi expliquer que ce cadre est constitutif, est utile pour démarrer mais pourra être complètement changé par la suite en fonction des besoins du groupe.

Des exemples

Soit le cadre est co-créé

C'est la situation idéale (sachant que de toute façon ce cadre co-construit devient "presque" imposé pour ceux qui arrivent ensuite ! )
Ceci à l'avantage de :
  • faciliter l'adhésion de chacun à ce cadre puisque chacun en est "partie prenante" et co-rédacteur
  • facilite la "défense" de ce cadre puisque chacun en est le "garant"
  • permet un vrai premier travail de co-construction avec les membres, ce qui permet notamment de réfléchir aux valeurs que chacun est venu y défendre
  • permet aussi de rendre visible le fait que les collectifs sont aussi des laboratoires d'un "autre faire ensemble" (piste pour faire avancer nos sociétés)

Désavantages :
  • Ce type de cadre est moins facile à poser car il demande plus de temps
  • Ce type de cadre nécessite de connaître l'une ou l'autre technique d'animation (décision par consentement et autres méthodes)
  • Ce type de cadre co-construit l'est surtout au début car les "nouveaux" doivent le "subir" même s'il ont une possibilité réelle de le modifier (y compris le cœur)

Installation
  • Pour générer le contenu du cadre
    • on peut s'appuyer sur la méthode de l'opposé des contraires
    • on peut aussi utiliser le brainstorming pour faire émerger les besoins à "respecter"
    • on peut pratiquer cette méthode utilisée par le collectif Animacoop
  • Pour valider collectivement le cadre
    • le plus simple est la méthode de la décision par consentement (je peux vivre avec), et même plus au consensus (plus chaud) !


Exemple de cadre relationnel "facilitateur"


Exemple de cadre en image

image les_regles_du_dialogue_accord_cadre.jpg (2.0MB)
ou
image ReglesIntelligenceCollectiverecomposeit.jpg (54.6kB)

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